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Grève à l'Institut paramédical

par S. C.

Une grève illimitée a été entamée, depuis mardi après midi, par les étudiants de l'Institut national supérieur de formation paramédicale (INSFP), ex-ITSP d'Oran, pour interpeller la direction de l'établissement sur plusieurs défaillances. Selon les grévistes, «il est inacceptable que l'Institut d'Oran fasse exception en matière de note éliminatoire en la fixant à 08/20, alors que dans d'autres instituts du pays, elle est de 05/20». Selon les étudiants, cette note est pénalisante à plus d'un titre, car elle retarde considérablement le cursus. L'autre point soulevé est relatif aux examens de rattrapage qui seraient imposés pour tous les modules, contrairement au système de l'enseignement supérieur où l'étudiant n'est astreint qu'au module dans lequel il a échoué. Sur le plan des conditions d'études, les grévistes relèvent l'absence d'une ambulance et qu'en cas d'urgence, notamment pour les internes, leur transfert vers la structure la plus proche devient impossible. Dans ce cadre, l'infirmerie de l'établissement, en dépit de la présence d'un médecin, est dépourvue du moindre médicament. A cela s'ajoute le fait que le transport n'est pas assuré pour les résidents et résidentes en direction des structures où se déroulent leurs stages pratiques et, du coup, ils sont obligés de se déplacer à leurs frais. L'autre anomalie relevée réside dans le fait que la somme allouée pour chaque résident en matière de restauration, à savoir 65 DA par jour, reste insignifiante, d'autant que le versement de la bourse trimestrielle s'effectue avec beaucoup de retard mettant ainsi les étudiants dans une situation financière difficile. Enfin, nos interlocuteurs tiennent à relever une autre carence concernant la fermeture de la bibliothèque de l'établissement après les heures de cours, les privant ainsi de cet espace d'approfondissement de leurs connaissances. A noter qu'une réunion s'est déroulée hier entre des représentants des étudiants et le directeur par intérim de l'Institut afin d'entrevoir des solutions à ces problèmes. Pour rappel, le directeur de l'Institut n'est plus en fonction depuis juillet dernier.