Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Groupe de travail ad hoc sur le médicament: Les pharmaciens veulent avoir leur mot à dire

par M. Mehdi

La mise en place par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), lundi dernier, d'un groupe de travail ad hoc, dont la mission est de faire un diagnostic du réseau d'approvisionnement et de distribution du médicament, devrait être accompagnée par accorder une «place plus importante» pour les pharmaciens au sein des structures publiques, mais également par l'installation d'une «instance similaire» pour le secteur privé, selon le président du Syndicat national des pharmacies d'officines (SNAPO), interrogé à ce propos.

Pour Messaoud Belambri, cette instance viendra probablement mettre de l'ordre dans le carnet de commandes en médicaments au sein du secteur sanitaire public. «Le ministère a dû constater que certains médicaments font défaut, alors que d'autres sont en abondance, au risque d'êtres périmés, et que des structures affichent un besoin au moment où d'autres en détiennent», affirme le président du Snapo. Il s'agit, selon lui, d'une «bonne initiative» qui devrait être complétée par accorder une place plus importante aux pharmaciens.

«Il faut doter les structures sanitaires de pharmaciens, là où il y a des pharmacies centrales. Malheureusement, les gestionnaires des hôpitaux, dans l'ouverture de postes budgétaires, recrutent presque uniquement des médecins et des médecins spécialistes, alors que ces structures ont besoin aussi de pharmaciens. Alors que le médicament doit être géré par des pharmaciens, les seuls à même de coordonner les commandes entre les différents services d'une structure sanitaire, et d'assurer une relation organisée avec la PCH», ajoute M. Belambri. Par ailleurs, le président du Snapo estime qu'il serait aussi utile de créer un comité semblable, composé de représentants d'officines, de distributeurs, d'importateurs et de producteurs algériens du médicament, chapeauté par le MSPRH, au même titre que celui qui a été mis en place pour le secteur public, «pour qu'on puisse diagnostiquer les problèmes, les prévoir et trouver les solutions adéquates afin d'éviter les pénuries récurrentes».

Pour rappel, le groupe de travail annoncé par le MSPRH est composé de pharmaciens hospitaliers, de cadres de l'administration centrale et des institutions sous tutelle.