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Nouveau plan de transport: Des satisfactions et des «grains de sable»

par A. Mallem

La cellule de suivi de l'application du nouveau plan de transport d'urgence pour réguler la circulation au centre de la ville, suite à la fermeture, le 21 août dernier pour travaux, du pont de Sidi Rached, s'est réunie mercredi après-midi au cabinet du wali sous la présidence du chef de cabinet, à l'effet de procéder à une évaluation des trois journées d'application de ce plan.

La réunion a été élargie aux associations des transporteurs, des taxieurs, des quartiers riverains, notamment Aouati Mostefa et Tatache Belkacem, au syndicat des commerçants UGCAA, ainsi qu'à l'entreprise SAPTA chargée de mener les travaux de confortement du pont.

Cette première séance d'évaluation, qui sera suivie périodiquement par d'autres, a indiqué jeudi un membre de la commission, a été axée sur deux volets : les travaux publics qui se déroulent sur le pont lui-même et le volet circulation des véhicules et des citoyens.

«En ce qui concerne la commune, nous a déclaré M. Bouarroudj, chef de service du transport, rencontré jeudi, la procédure a été suivie normalement et la circulation, malgré quelques grincements, s'est déroulée sans trop de mal durant les trois premiers jours». Là où cela coince, selon ce responsable, c'est au niveau du stationnement dans les artères principales vers lesquelles la circulation a été déviée. Ainsi, au grand désappointement des usagers, des citoyens et des automobilistes empruntant ces voies, il a été constaté que de nombreux propriétaires de véhicules continuent, sans être inquiétés le moins du monde, à stationner anarchiquement sur tout le parcours, parfois en double file, et même sur les trottoirs, gênant ainsi la fluidité de la circulation.

D'autre part, et toujours selon ce responsable, il est nécessaire, voire indispensable que le stationnement alternatif soit réglementé et appliqué au niveau de la rue Larbi Ben-M'hidi, où la circulation commence à connaître aussi des encombrements.

«Il y a aussi, ajoute M. Bouarroudj, le problème posé par certains taxieurs récalcitrants qui refusent catégoriquement de rejoindre les stations auxquelles ils ont été affectés, créant ainsi l'anarchie et pénalisant les usagers. C'est le cas d'une soixantaine d'entre eux qui desservent les quartiers de Sidi-Mabrouk, Daksi, Oued El-Had, El-Gammas et Boumerzoug. Ces derniers préfèrent marauder en prenant les clients à la volée, dans la périphérie de la station, sans y entrer. En plus de cela, ils viennent de doubler le prix de la course en arguant du fait que le nouvel itinéraire qui leur a été imposé est long et sinueux». Le chef du service transport de la mairie a affirmé avoir parcouru lui-même, en aller et retour, cet itinéraire et constaté qu'il ne comporte pas plus de difficultés que celui passant par le pont de Sidi Rached, que ces taxieurs empruntaient auparavant. «La station qui leur est réservée est libre maintenant. Elle est aménagée et tracée et n'attend que leur arrivée», a-t-il assuré.

Au cours de la réunion d'évaluation, le chef de cabinet du wali a invité les trois syndicats des taxieurs activant sur la place à mener des campagnes de sensibilisation auprès de leurs membres pour leur faire comprendre que le nouveau plan, pour contraignant qu'il soit, n'est que temporaire et qu'il est du devoir de tous de respecter son application. Dans ce cadre, le point positif qui a été noté par les membres de la commission réside dans l'attitude des automobilistes qui habitent dans la périphérie immédiate du centre-ville. Il semble en effet que ces derniers ont reçu positivement le message consistant à diminuer leurs déplacements au centre-ville à bord de leurs véhicules personnels.

Enfin, pour le volet travaux publics, et selon notre interlocuteur, des réserves ont été formulées à propos de l'installation du chantier de la SAPTA ; la commission a été conduite à recommander aux responsables du chantier l'installation de barraudages de sécurité. Enfin, en ce qui concerne la circulation des piétons sur le pont, il a été également recommandé d'aménager un passage pour permettre aux citoyens de rejoindre la rive ouest du Rhumel, et ce avant que cette partie du pont ne soit coupée en deux en prévision de la mise en place des techniques de confortement jointes.

A la fin, chaque secteur a été invité à prendre les responsabilités qui lui sont dévolues pour mener à bien l'application du plan. Une autre réunion d'évaluation est programmée pour après l'Aïd el-Fitr.