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Les prix «flambent»

par Ali Chabana

Une virée du côté des étals des fruits et légumes, ainsi qu'au marché des viandes rouge et blanche ou encore chez les commerçants en alimentation générale, nous renseigne sur la réalité des prix, à seulement quelques jours du mois de Ramadhan. Dans les boutiques de Bab Ziatines ou dans les petits commerces du centre-ville, l'heure est à l'approvisionnement, mêmes les ingrédients les plus indispensables aux spécialités culinaires de ce mois n'échappent pas à la règle d'une demande inhabituelle tels que le «fric» ou les épices.

Le consommateur a pris l'habitude de se préparer psychologiquement à d'éventuelles hausses ou pénuries, ainsi cette année encore, les gens et par précaution commencent déjà à acquérir à l'avance, certains produits de large consommation, c'est le cas de l'huile, du sucre et des légumes secs. Même constat aux étals des bouchers où subitement les valeurs ont augmenté pour atteindre parfois des prix prohibitifs; la viande d'agneau étant à plus de 800 DA/kg et le poulet dépassant la barre des 300 DA/kg. Tout un chacun croit savoir que cette tendance haussière va se maintenir, affectant notamment d'autres produits, dont les légumes et le lait pasteurisé entre autres. Un marché fortement versatile et très fébrile à chaque Ramadhan où la frénésie de la demande accentue davantage les choses; du coup la régulation du marché devient de plus en plus difficile à maîtriser, d'autant plus que les moyens de contrôle et d'inspection mis en place par les services concernés, demeurent minimes, ce dont profite une catégorie de marchands sans vergogne, pour mettre le grappin sur un consommateur désemparé.