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Aïn Témouchent: Menace sur l'environnement

par Belhadri Boualem

Lors d'un récent entretien avec M. Benmansour, directeur de l'environnement, la question: où décharger les déchets inertes, déblais de démolition ou d'excavation a suscité un grand débat de la part des confrères et autres invités venus assister à la présentation du nouveau schéma directeur de collecte des déchets ménagers et assimilés. L'idée, toute fraîche, est de consacrer la décharge de Sidi Yamine (un nom donné à tort) à cet effet une fois le centre d'enfouissement de Sidi Ben Adda rouvert.

Pas mal comme proposition car d'emblée, elle vise la récupération du site quand il sera chargé pour la création d'un espace vert récréatif, à l'instar de ce que font outre-mer les autorités locales et les départements de l'environnement.

Un contentement largement exprimé par l'assistance fait l'unanimité des avis. Cependant, cette disposition nécessite un appoint réglementaire et des encouragements de tout l'environnement en rapport avec ce problème d'intérêt communautaire. Cependant, l'on a été quelque peu froissé et outré de voir des camions jeter, à longueur de journée, des déblais provenant d'un projet sis à Chaâbet El-Leham, tout le long de la RN 108 (ex-CW 34) reliant cette dernière ville à Hammam Bou-Hadjar. La bande de terre séparant oued Chabet et la RN 108 connaît ces trois derniers jours un piétinement inadmissible du fait que des camions de l'entreprise y viennent jeter des déblais (terre rouge). Depuis peu, lors d'un entretien avec M. Cari, le conservateur des forêts, il était question de planter cette bande d'arbres à espèces forestières, d'alignement et d'ornement. Une opération d'ouverture de trou a été entamée dans cette partie séparant la route et l'oued et devait être élargie aux flancs et monticules longeant la rivière et la RN 108.

Par ailleurs, oued Chaâbet El-Leham avait fait auparavant l'objet d'une opération d'envergure portant son aménagement sur une dizaine de km. L'opération en question a ciblé également les berges et les accotements. L'observateur ayant l'habitude de prendre cet axe routier a une idée de ce qui était l'oued et ses abords avant les travaux et aura pratiquement la même quand il constate ce qu'ont fait les camions en trois jours de suite. Présentement, la question que se posent les ONG environnementales est de savoir qui a autorisé l'entreprise à jeter ces déblais dans ces lieux devant recevoir une plantation. Il était intéressant de les déposer à la décharge de Sidi Yamine comme proposé par le directeur de l'environnement. Les élus locaux n'ont pas l'air d'être inquiétés. Et de gros sous consacrés pour l'aménagement et la plantation sont partis en fumée.