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Béthioua: Les habitants de Ayayda veulent l'amélioration des transports

par J. B.

Située à quelques encablures de la commune de Béthioua, la localité de Ayayda semble être loin des programmes de développement. «Toutes les communes de la wilaya d'Oran ont bénéficié de plusieurs projets de développement et d'énormes budgets ont été injectés pour ces projets. Toutefois, cette manne financière n'a pas bénéficié à notre localité», dira un habitant de cette localité. Et d'ajouter : «Notre localité est dépourvue de toutes les commodités, le transport en commun fait énormément défaut : pour rejoindre le chef-lieu de la wilaya, il faut se lever tôt pour prendre le Karsan qui mène à la daïra de Béthioua, pour prendre ensuite un autre moyen de transport qui relie Béthioua au quartier de l'USTO à Oran ; et à partir de l'USTO, il faut prendre un autre bus ou un taxi pour arriver au chef-lieu de la wilaya».

 Cette agglomération, qui compte des centaines d'habitants, notamment avec le relogement de plusieurs familles sinistrées qui résidaient à Oran, est dépourvue de toutes les commodités. «Pour se faire soigner, il faut aller soit à Arzew soit à Oran, puisque le médecin généraliste affecté au centre de santé ne vient pas tous les jours», ajoute notre interlocuteur.

 Les habitants de cette localité lancent un appel aux autorités locales pour régler notamment le problème du transport et demandent l'ouverture de nouvelles lignes directes entre Ayayda et Oran. Les habitants sont ainsi contraints de recourir aux services des clandestins pour regagner leurs domiciles. Les collégiens restent les plus pénalisés : ils doivent parcourir plusieurs kilomètres à pied, jusqu'à quatre fois par jour, pour se rendre dans leurs établissements scolaires. Cette situation provoque le courroux des citoyens qui vivent le supplice, notamment durant la période hivernale. Le fait de prendre un clandestin au quotidien pour aller vers le chef-lieu de la commune ou même vers la ville d'Oran revient cher.

 La majorité des familles qui habitent ce lieu sont des gens modestes qui n'arrivent même pas à joindre les deux bouts. Pour de nombreux citoyens, prendre un clandestin est devenu un luxe, vu les tarifs exorbitants que demandent ces chauffeurs clandestins.