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Aïn Témouchent : La pluie, les chiens errants et les ordures ménagères

par Belhadri Boualem

Durant la nuit du dimanche au lundi à 8 heures, la pluviosité enregistrée à Aïn Témouchent a atteint 75 mm soit environ le double de la quantité d'eau tombée pendant tout le mois d'avril de l'année passée.

Jugées quelque peu en retard par es céréaliers, les précipitations n'ont pas causé des dégâts aux biens et infrastructures divers mais ont engendré des débordements lesquels ont mobilisé une partie du parc de l'ONA et du service de l'APC selon l'ingénieur qui supervisait l'opération de débouchage des regards au niveau de l'aire de stationnement des camions et engins à louer. Cependant dans une récente requête des habitants (coopérative) de Abderahman Ibn Aouf il était question de caves nécessitant un curage. Le problème des vides sanitaires inondés est à répétition au niveau de la cité des 1000 logements. Bien que le dispositif de l'APC à charge d'évacuer les eaux usées intervient chaque fois, le problème demeure posé et la solution préconisée est d'opérer un transfert des colonnes montantes, une opération qui a ciblé quelques blocs de la même cité au milieu des années 90 du siècle dernier. Intervenant depuis peu sur les ondes de la radio locale, le maire avait reconnu quelques insuffisances en matière d'enlèvement régulier des ordures dans quelques quartiers. Les pétitions parlent de poubelles pleines et éventrées faute de ramassages quotidiens au niveau des cités Hay Zitoune, Bouânani Abdenour, les 312 logements, cité 18 février, Akid Abbès et Lamoricière. Interrogés plusieurs plaignants reconnaissent que leur quartier n'est pas ou très peu représenté par des comités en mesure d'élever leurs doléances aux autorités locales. D'ailleurs la notion de volontariat ou d'entraide est quasiment supprimée des mœurs des habitants. L'opération lancée par le département de Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire en rapport avec le choix de quartiers pilotes, n'a pas eu l'engouement nécessaire.

 Cependant si l'année passée plusieurs campagnes ont été effectuées et ont permis l'abattage de pas moins de 150 chiens errants selon le bilan présenté lors de la visite du représentant du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales. Cette année l'opération s'avère assez timide non pas uniquement au niveau du chef-lieu de wilaya mais à travers l'ensemble des communes. Les premiers à réagir sont les éboueurs et les fidèles qui se rendent tôt le matin pour la prière du Fedjr. Le problème a été évoqué à la cité Abderrahman Ibn Aouf, St Rock, Hay Zitoune et autres lieux. Un professionnel est allé proposer la collecte des ordures pendant le jour exclusivement pour éviter selon lui l'attroupement de chiens errants qui font un véritable désordre au niveau des points de collecte. Certains du dispositif ont fait remarquer que la campagne antilarvaire (février ?mars) a été menée timidement et en retard. Ils craignent un été avec beaucoup de désagréments d'autant plus qu'il est urgent de mener des opérations au niveau des cités où les caves nécessitent une évacuation des eaux et un entretien. Les cités St Rock et des mille logements constituent-elles des points noirs? Doter la commune de moyens est ce qui est attendu et ce que prévoit le nouveau code communal qui a fait approbation par la Chambre basse des députés avant-hier.