Des habitants de la ville de Zighoud Youcef se plaignent des odeurs irritantes et répugnantes que dégage la décharge publique d'El-Fedj, où des propriétaires d'abattoirs de poulets déversent par camions entiers les déchets de leur activité.

Ils déplorent qu'ils soient contraints de se cloîtrer chez eux et ainsi « interdits de sortie », pour éviter de respirer ces odeurs. Et d'ajouter que « la destruction de ces amas de restes et d'abats de poulets par le feu et à l'air libre n'arrange pas les choses. En effet, à la fumée opaque qui s'en dégage, s'ajoutent des odeurs insupportables, à telle enseigne que beaucoup de gens se voient, sans exagération aucune, obligés de se munir de masques de protection sur le visage pour pourvoir à leurs courses quotidiennes.

Il en est de même pour ceux qui veulent juste profiter de ces journées de beau temps qui, pour braver ces odeurs incommodantes, en portent également.

Nos interlocuteurs signalent aussi les travaux entrepris pour l'enlèvement de ces déchets, qui ont malheureusement pour effet, soulignent-ils, d'exacerber encore plus la situation, en ce sens que les profondes couches de déchets, donc les plus pourries, sont mises à découvert. Questionné à ce sujet, le maire de Zighoud Youcef, Ali Djezzar, reconnaît les faits relatés mais pense qu'ils sont exagérés.

Ceci en précisant que de toute manière, les services de la commune se sont attelés dès les premières manifestations des odeurs à l'enlèvement des restes de poulets, tout en faisant savoir que l'opération est actuellement terminée. Par ailleurs, souligne le maire, des mises en demeure ont été adressées aux propriétaires des abattoirs, qui ont cependant nié le fait d'être impliqués.

D'un autre côté, il souligne qu'il existe bien un arrêté municipal datant de mars 2009, qui interdit de jeter dans la décharge autre chose que les ordures ménagères. Mais pour éviter de tomber sous le coup de son application, on dépose les cargaisons clandestinement et de nuit. En tout état de cause, dira-t-il, les travaux d'enlèvement par les services de l'APC sont pratiquement terminés. Et tout cela fera partie de lointains souvenirs, surtout après l'achèvement des travaux de construction du centre d'enfouissement technique de Doghra, qui nous permettra d'éliminer l'actuelle décharge.