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Ligue 1- Le match CABBA-USMH arrêté: Polémique autour de la blessure de l'arbitre assistant

par Kamel Mohamed

Le match CA Bordj Bou Arréridj-USM El Harrach, arrêté à la 38e minute suite à la blessure du premier arbitre assistant Tamine par un projectile lancé à partir des gradins, tend à devenir une polémique compte tenu des accusations fusant de part et d'autre. Alors que l'USMH menait au score 1-0, le premier arbitre a été blessé par un projectile. Choqué, il décide de rejoindre les vestiaires. La partie s'arrête pendant plus d'une heure avant que l'arbitre directeur de jeu, Achouri, ne siffle la fin du match. Sur les gradins, les spectateurs ont longuement attendu la reprise de la partie. Entre-temps, les palabres se poursuivaient dans les vestiaires des arbitres. Les dirigeants du CABBA ont vainement insisté auprès du directeur de jeu et du 4e arbitre pour reprendre le match. Les dirigeants de Bordj ont estimé que le 4e arbitre pouvait remplacer l'arbitre assistant, qui était blessé .Mais à la commission fédérale d'arbitrage, on a expliqué réglementairement, le 4e arbitre ne peut remplacer l'arbitre assistant qu'au cas où ce dernier est absent. Or, Tamine était présent et a refusé de reprendre en raison de sa blessure. Autrement dit, il a jugé qu'il y avait danger sur sa personne, indique-t-on à la commission fédérale. Le directeur de jeu a également demandé à Tamine de reprendre, mais ce dernier se disait souffrant et n'était pas apte à officier le match. Cette situation a irrité les dirigeants du CABBA qui ont formulé des réserves sur place. Le président du club, Djamel Messaoudene, a indiqué que «l'arbitre assistant était apte à officier». Mieux encore, Messaoudene avait exigé «la présence d'un médecin légiste pour vérifier si l'arbitre assistant était apte à officier». Il a ainsi estimé que «cet arbitre simulait sa blessure et n'avait rien de grave pour refuser de revenir sur le terrain». Pour Messaoudene, il s'agit «d'un complot contre le CABBA». Le trio d'arbitres ainsi que le 4e arbitre se sont refusés à toutes déclarations, en observant l'obligation de réserve. Du côté de la commission fédérale d'arbitrage, on a refusé de prendre la moindre décision tant que les rapports des différentes parties n'ont pas été étudiés. Toutefois, on a tenu à préciser que l'organisation et la sécurité au cours d'un match relèvent de la responsabilité du club qui reçoit. En termes plus clairs, le CABBA qui occupe la dernière place du championnat de Ligue 1 risque gros.

Par ailleurs , Nouredine Saâdi qui a été engagé au poste d'entraîneur par le CA Bordj Bou Arréridj, jeudi dernier, a décidé hier de se retirer. Saâdi a indiqué que «la situation au CABBA n'incite pas à l'optimisme». Il a expliqué avoir trouvé des joueurs «très anxieux et sous une grande pression». Aussi, les incidents qui s'étaient produits samedi soir lors du match arrêté contre l'USM El Harrach ont contraint Saâdi à déguerpir. Le CABBA risque de lourdes sanctions, notamment la perte de son match contre l'USMH. En ce sens, l'équipe aura du mal à assurer son maintien en Ligue 1.