Les clubs professionnels se sont dits satisfaits des dernières mesures prises par les pouvoirs publics en ce qui concerne la concrétisation des dispositions prévues dans le cadre de l'instauration du professionnalisme dans le football algérien.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé que la convention signée avec la compagnie Air Algérie en matière de réduction de 50% sur les tarifs des billets d'avion est entrée en vigueur. Les clubs ont confirmé que cette convention est effective. Le ministère annonce également une réunion des banques publiques pour ce lundi. Les banques seront réparties sur les 32 clubs professionnels afin de débloquer les 100 millions de dinars prévus dans le cadre de l'accompagnement des clubs professionnels. Ces derniers sont invités de se rapprocher auprès des banques où ils sont domiciliés afin d'entamer les démarches d'octroi de ces aides. Il faut rappeler que les 100 millions de dinars sont théoriquement budgétisés et chapitrés et devraient servir à la construction des centres de formation et à la restructuration des clubs, lesquels sont considérés comme des Sociétés sportives par actions (SSPA). Cependant, les présidents de club ne l'entendent pas de cette oreille et demandent à ce que cet argent soit utilisé pour la gestion de leurs équipes, confrontées à des crises financières.

Autrement dit, cet argent servira à l'investissement mais à payer les joueurs. Mieux encore, les clubs exigent, en plus des 100 millions de dinars, de bénéficier des aides financières prévues dans le cadre du Fonds de soutien public aux clubs professionnels. Ainsi, l'argent coulera à flots chez ces clubs qui ont du mal à pourvoir l'équipe nationale en joueurs, contraignant la FAF et le coach national à prospecter des joueurs dans les championnats étrangers.

La générosité des pouvoirs publics ne s'arrête pas là puisque les clubs sont invités à finaliser les procédures consistant à bénéficier des autobus pour le transport des joueurs. Les clubs, par le biais de leur association que préside Mahfoud Kerbadj, exigent que les parcelles de terrains de deux hectares soient mises à leur disposition dans les plus brefs délais. C'est ainsi que ces SSPA géreront les fonds et les deniers publics, alors qu'elles étaient appelées à créer de la richesse et s'autofinancer à terme. C'est le professionnalisme à l'algérienne.