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L'ENDIMED recrute des pharmaciens

par Salah C

Après avoir été récupérées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les quelque 900 officines de l'Entreprise nationale de distribution des médicaments (ENDIMED) seront gérées par des pharmaciens, comme l'exigent les normes universelles. C'est ce que nous apprend une source de l'unité commerciale d'Oran, qui a sous sa coupe plus de 80 agences pharmaceutiques réparties sur plusieurs wilayas et dont plusieurs sont situées dans les localités de l'extrême Sud.

La même source précise que les salaires des jeunes pharmaciens seront versés par l'Etat conformément à l'annonce faite par Djamel Ould Abbès il y a quelques mois devant les jeunes pharmaciens de la wilaya d'Alger à l'occasion d'une cérémonie de remise des diplômes. Cette déclaration a créé un climat de confusion au sein du personnel de l'Endimed, qui a vu dans cette option une forme de privatisation déguisée, d'autant que le ministre était allé loin en affirmant que l'actuel personnel aura le choix de rester ou de partir contre le versement d'indemnités, une option qui signifie la privatisation des officines publiques et le spectre de la fin de la relation de travail.

Par ailleurs, si le principe du maintien au statut public des officines a été confirmé par l'actuel ministre dès sa prise de fonction, une autre zone d'ombre a persisté, étant donné qu'au départ il était question que ces entités soient intégrées à Saïdal afin d'avoir leur propre réseau de distribution, avant que le ministère décide de les confier à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).

Au sein du personnel qui a retrouvé une relative sérénité après l'exclusion de toute éventualité de privatisation, le rattachement des officines à la PCH, une alternative non encore officielle, demeure une autre inconnue car aucun lien ne peut exister entre les deux activités. Certains agents ne comprennent pas le rapport entre un établissement s'occupant de l'approvisionnement en produits pharmaceutiques, les hôpitaux et les officines censées mettre des médicaments à la disposition des malades externes. Cependant, cette démarche n'est nullement perçue au niveau de l'Endimed comme étant une fin en soi, mais une étape à franchir avant de songer, à moyen terme, à une autre réorganisation du secteur de la distribution des médicaments. La finalité est d'arriver à faire de ces officines des points de rayonnement dans un secteur qui connaît des défaillances et qui nécessite une véritable régulation. L'objectif souhaité et de permettre aux pharmaciens de revenir à leur vocation initiale, à savoir la préparation de médicaments, et rompre avec la tendance commerciale.