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Le port de Marseille bloqué par les grévistes: Un navire algérien dérouté sur Toulon

par J. Boukraâ

Conséquence de la grève des marins de la Société nationale Corse Méditerranée, arrivé au port de Marseille, un navire algérien a été contraint de faire débarquer ses passagers dans un autre port. Transportant 630 passagers et 300 véhicules, ce bateau de la compagnie nationale algérienne «El Djazaïr» a été dérouté mardi soir, vers le port voisin de Toulon, suite à la fermeture des accès du port de Marseille. A noter que l'ENTMV a transporté à sa charge les passagers du port de Marseille à celui de Toulon pour embarquer aujourd'hui, jeudi, sur le même navire à destination d'Oran, précise-t-on de même source.        

En grève depuis le 31 janvier, les marins du syndicat CGT de la SNCM, (compagnie maritime de transport entre la Corse et le continent) bloque depuis mardi les accès au port de Marseille à l'aide d'embarcations.    Depuis plus de cinq semaines, cinq bateaux de la SNCM sont bloqués à quai, à Marseille et à Bastia (Corse). Les grévistes de la SNCM ont bloqué l'entrée du port de Marseille et tous les accès ont été barrés au moyen d'embarcations de sauvetage, empêchant ainsi les navires d'accéder au port phocéen. «Quatre navires de marchandises sont en rade parce qu'ils ne peuvent pas entrer, et cinq autres ne peuvent pas en sortir », selon les déclarations d'une porte-parole du port rapportées par l'AFP.

Le débrayage a été lancé par le syndicat CGT de la SNCM suite à la décision des autorités niçoises de réduire la flotte à 9 navires, contre 10 auparavant et par conséquent la diminution du nombre des rotations entre Nice (sud-est) et la Corse dans le but de limiter les nuisances supportées par les riverains du port situé au centre-ville. La CGT, qui y voit une volonté de démanteler la société, a été contrainte de retirer l'un des deux bateaux, habituellement positionnés à Nice (un navire à grande vitesse).          Malgré le fait que la direction ait décidé d'augmenter le nombre de traversées à Marseille pour compenser cette réorganisation et sauvegarder l'emploi, la CGT et le Syndicat autonome des marins de la marine marchande (SAMM) dénoncent la diminution de la flotte, estimant que les accords d'entreprise ne sont pas respectés. Les syndicats appellent les pouvoirs publics à intervenir.