Dans son audience d'hier, le tribunal criminel près la cour de Constantine a statué sur une affaire qui a déjà été traitée en 2007, après que l'un des mis en cause, D. Salim, âgé de 40 ans, se soit pourvu en cassation. Les faits concernent une association de malfaiteurs, de vol qualifié commis de nuit avec escalade, par effraction et utilisation de deux véhicules. Le prévenu, ainsi que trois autres accusés ont écopé en première instance de 10 ans de prison ferme.

Selon l'arrêt de renvoi, le 11 janvier 2006, les gendarmes d'Ain El Bey ont été avisés, vers 1h du matin, par un citoyen que son dépôt renfermant des rouleaux de différentes sortes de tissu, sis à la cité l'Eucalyptus, avait été cambriolé.

La victime qui avait été avisée par un de ses voisins qui a vu la scène depuis sa terrasse, s'était rendue avec des proches sur les lieux. A la vue du propriétaire, les cambrioleurs qui étaient toujours sur place, ont abandonné leurs voitures, une Golf et une Renault 12, et ont pris la fuite. Arrivés au dépôt de tissus, les gendarmes ont trouvé les deux véhicules avec des rouleaux de tissu dans les malles.

L'enquête qui a été ouverte par les gendarmes a abouti à l'arrestation des présumés voleurs au nombre de quatre. Ces derniers nièrent, au début, leur forfait. Mais confrontés au voisin, ils ont fini par reconnaître.

Présentés au procureur de la République près le tribunal du Khroub, ils ont été inculpés «d'association de malfaiteurs, de vol de nuit avec escalade, effraction et utilisation de véhicules» et condamnés à 10 ans de prison, chacun.

D. Salim, qui s'était pourvu en cassation auprès de la cour suprême, a donc comparu hier pour être rejugé. A la barre, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés et regrette son geste. Le procureur général adjoint, suite aux aveux de l'accusé, a été bref et a requis 10 ans de prison ferme assortis d'un million de dinars d'amende. L'avocate de la défense a souhaité que l'on disculpe son mandant pour «l'association de malfaiteurs» et a sollicité des circonstances atténuantes. Après les délibérations, D. Salim a été reconnu coupable, mais a bénéficié des circonstances atténuantes. Il a été condamné à 06 ans de prison ferme assortis de 300.000,00 dinars d'amende.