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Grève du 21 février: La Fédération des employés communaux se démarque

par Salah-Eddine K.

La Fédération nationale des employés du secteur communal (FNESC), affiliée au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (SNAPAP), a appelé le personnel des communaux à «ne pas suivre l'appel à la grève lancé par le Conseil national des communes (CNC) que préside Mohamed Ali-yahia».

 Hier au siège du SNAPAP à Bab Ezzouar-Alger, le président de ladite Fédération (FNESC), Azzedine H'lassa, s'est insurgé, dans une conférence de presse, contre le CNC, le qualifiant d'abord de syndicat illégal dès lors qu'il est affilé à un syndicat qui n'a pas d'existence légale. Ajoutant que le Conseil national des communaux (CNC) ne peut parler au nom des travailleurs des communes ni encore moins de les appeler à un débrayage tout aussi illégal dès lors qu'il ne peut déposer de préavis de grève. D'ailleurs, la Fédération compte, selon son président, ester en justice pour «usurpation» de fonction les auteurs de l'appel à la grève.

 La seconde raison donnée par le conférencier est que le syndicat qu'il représente veut «se démarquer de cet appel pour une grève nationale de 3 jours (21, 22 et 23 février), car elle intervient dans un contexte particulier», en accusant les auteurs de cet appel «de faire de la politique».

La Fédération, qui s'est réunie jeudi dernier avec des représentants du ministère de l'Intérieur, a rassuré, en outre, que le statut particulier des travailleurs communaux est actuellement à l'étude au niveau de la Direction générale de la fonction publique (DGFP). Si sa promulgation tarde encore à venir, explique-t-on, c'est parce que ce dossier est «compliqué», selon le président de la Fédération du secteur des communaux. Il contient 374 dispositions. Le projet de statut doit toucher à la classification des travailleurs, à l'intégration de certaines catégories de contractuels, création de nouveaux postes budgétaires pour d'autres..., a-t-on affirmé.