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Santé publique: Les nouveaux horaires de travail peu respectés

par Salah C.

Les horaires de travail fixés au niveau des structures de santé publique peinent à être respectés par le personnel et dans plusieurs établissements de proximité, les citoyens font état de plusieurs anomalies. C'est le cas du centre de la santé scolaire où certains praticiens continuent non seulement à commencer les consultations à partir de 9h, voire 9h30mn, mais aussi à exiger le plafond de 20 malades. Cette situation est contraire aux instructions de la tutelle, qui ont été rappelées à travers plusieurs notes et ce sont les malades qui continuent de pâtir d'une situation chronique. «Afin de maintenir cette tendance du moindre effort, il est recouru aux rendez-vous, parfois lointains, alors que si les horaires de travail étaient respectés, en plus d'une prise en charge immédiate de l'ensemble des cas, les chaînes et les attentes interminables n'auront plus lieu». Ailleurs et dans certaines polycliniques et autres salles de soins, ce sont les parents d'enfants concernés par la vaccination qui sont victimes d'un schéma révolu et négatif. Dans ce service qui attire la foule, on continue d'argumenter cette situation désobligeante par le fait que, généralement, ils ne retiennent les vaccinés que par rapport au nombre de doses de vaccins contenues dans une boîte afin d'éviter au maximum le gaspillage. Exemple, si le nombre de 20 cas n'est pas présent, on refuse d'ouvrir une boîte pour ne pas jeter le reste. A ce niveau, les parents estiment qu'afin de satisfaire et dans les meilleurs délais la demande, il est possible d'exiger du fournisseur un emballage pouvant contenir un nombre réduit de doses afin d'éviter toute déperdition. Une alternative toutefois logique eu égard à la colère observée chez des parents auxquels on demande de revenir une semaine après avec une inscription au préalable. Selon eux, cette manière d'agir de ce personnel reflète les mauvais plis de l'exercice de la profession et qui remontent à plusieurs années. Pour eux, il ne s'agit là que d'une échappatoire car le mal est profond, mais nullement intraitable. Il ne suffit que de mesures rigoureuses de contrôle et sans complaisance pour amener les récalcitrants à appliquer la loi, pensent les citoyens. L'un d'eux ajoutera: «Pourquoi alors le personnel médical exerçant au niveau du secteur privé travaille d'arrache pied du matin jusqu'au soir et parfois avec moins de motivations salariales» ?

Pour rappel, après une tempête qui a soufflé sur la polyclinique de Hai Chouahada en raison de la nouvelle répartition horaire imposée par la tutelle, ainsi que d'autres doléances, la situation est revenue à la normale après une réunion qui a regroupé dernièrement le personnel et la direction de l'EPSP Es Sedikia.

Du côté de la direction, même si l'amélioration des conditions de travail reste une revendication légitime en vue d'une pratique médicale normale, les horaires de travail tels que décidés par la tutelle sont non négociables. En effet, l'arrêté du 24 janvier dernier fixant les horaires de travail dans les structures de santé de proximité, à savoir les polycliniques et les salles de soins, stipule clairement que pour les salles de soins, du dimanche à jeudi, l'activité est assurée de 8h à 16h30 avec une heure de pause entre midi et 13h. Pour les polycliniques, le travail débute à 8h jusqu'à 14h, pour la première équipe, alors que la seconde prend le relais jusqu'à 20h, heure du début de la garde médicale. Quant aux jours fériés, les gardes médicales ne sont assurées qu'au niveau des points de garde. Cette nouvelle disposition devait mettre fin à toute l'anarchie qui régnait au niveau de la santé de proximité où dans certaines structures il devenait quasi impossible de se faire consulter à partir de 11h et qu'à partir de 14h, des structures plus enclavées étaient carrément fermées.