Pas moins de 200 pères de famille travailleurs des quatre fermes pilotes, dans la wilaya de Aïn Témouchent, vivent dans l'angoisse et le stress, lit-on dan une pétition signée par les responsables des sections syndicales de ces fermes. La requête, dont copie a été remise à notre bureau, est adressée au SG de la Fédération nationale de l'agroalimentaire, relevant de l'UGTA.

«Les travailleurs n'ont pas perçu leur salaires depuis plus de 5 mois pour les uns et 8 mois pour d'autres». «Présentement, les fermes pilotes sont quasiment dans l'incapacité de mettre en route le plan de culture de l'exercice 2010. D'importantes superficies risquent de ne pas être emblavées faute de financement».

Selon le directeur des services agricoles qu'on a joint par téléphone mercredi après-midi, il n'a pas été destinataire de la pétition. Par contre, le directeur de la ferme pilote de Chaabet El-Leham, lui-même joint par téléphone, a confirmé les propos des signataires de la pétition en ce qui concerne la non-perception de plusieurs mois de salaires. D'après lui, les comptes sont bloqués et toute recette qui entre est immédiatement amputée pour payer les créances de la CNAS et autres.

Cependant, les ex-fermes pilotes vont faire l'objet d'une nouvelle structuration sous l'appellation de «Société de valorisation et d'exploitation de fermes agricoles».

Ces entités ne sont pas encore installées. La situation risque de perdurer et d'enfoncer les travailleurs dans le chaos.