Alors qu'une conférence ayant pour thème «Les mouvements des femmes en Iran : entre l'Islam et l'Occident» devait se tenir le 13 octobre prochain à la faculté de droit du nouveau pôle universitaire de Belgaïd, voilà qu'à la toute dernière minute, à une semaine à peine de la tenue de la conférence, le rendez-vous a tout simplement été annulé, officiellement pour des raisons administratives. C'est Mme Azadeh Kian, professeur à l'université de Paris 7, sociologue et directrice du CEDREF (Centre d'enseignement, de documentation et de recherche pour études féministes) qui devait animer la conférence.

Selon une source bien informée, l'accord de principe conclut entre la conférencière et l'administration universitaire remonte au mois de mars dernier. Par la suite, une invitation officielle a été envoyée à Mme Azadeh Kian, ce qu'il lui a permis d'obtenir son visa.

Comme on peut le constater, toutes les conditions ont été réunies, sauf qu'à une semaine du rendez-vous, l'administration universitaire avance des raisons d'ordre administratif, qui empêcheraient la tenue de la conférence. Mme Fatma Boufenik, enseignante, chercheur et membre de l'association FARD (Femmes algériennes revendiquant leurs droits), qui suit le dossier de très près, doute des raisons invoquées par l'administration universitaire et pense au contraire que les vraies raisons de cette annulation sont plutôt liées au thème qui devait être abordé, «un thème qui dérange !», nous dit-elle.