Finalement les élections devant renouveler les bureaux des 19 kasmas du FLN, dans la wilaya de Constantine, programmées du 8 au 16 octobre courant, ont bien débuté hier.

A signaler cependant qu'un mouvement de contestation des listes électorales dans certaines kasmas a, néanmoins nécessité la veille, jeudi, une urgente réunion avec le superviseur, Djamel Benhamouda pour poser le problème. Selon des protestataires qui se recrutent surtout dans les kasmas 3 et 4 (situées respectivement à Sidi Mabrouk et Bellevue) mais aussi à la commission de wilaya chargée des ces élections, des cartes d'adhésion 2010 ont été distribuées à certains, alors que seuls les militants détenteurs des cartes de 2009 ont droit au vote. D'où, disent-ils, «le gonflement des listes électorales qui ne trompe personne et en tout cas pas nous qui savons qu'ils sont destinés à favoriser un courant au préjudice d'autres.» Selon des militants, «il y aurait même, dans les listes des votants qui ne sont pas originaires de la wilaya de Constantine, mais qu'on ramènerait par véhicules, le jour du scrutin.», Pour eux, les responsables de la confection de ces listes se sont appliqués à exclure et à marginaliser de vrais militants au profit d'autres, loin de jouir de la même stature. Selon un membre de la commission de wilaya chargée des préparatifs des élections des nouveaux bureaux des kasmas, partie prenante à ce mouvement de contestation desdites listes, «le superviseur s'est engagé, lors de la réunion d'hier, à régler tous les problèmes.» Ainsi, il a été décidé de ne pas reporter tous les scrutins, et de commencer et laisser se dérouler ceux des kasmas qui n'ont pas émis de réserves sur leurs listes, à l'instar de celles de Ain S'mara, Zighoud Youcef, Béni Hamidène et Benbadis, programmées pour hier. L'opération de renouvellement des composantes humaines des cellules de base du parti dans la «ville des ponts», notamment celles des kasmas 3 et 4 qui vivent une forte contestation des listes, sera reportée, à une date ultérieure. Et si d'autres kasmas contesteront aussi, elles seront alors étudiées au cas par cas et leurs élections ajournées, s'il y a des preuves de gonflement de listes, a déclaré le superviseur.