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Santé: L'hôpital de Didouche Mourad réceptionné à la fin de l'année

par A. Mallem

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a effectué, jeudi matin, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Constantine. Le représentant du gouvernement s'est rendu en premier à l'hôpital militaire de Didouche Mourad, un établissement de 24O lits. Cette infrastructure sanitaire vient d'être cédée par le ministère de la Défense nationale au ministère de la Santé, sur instruction du président de la République. Après la cérémonie de transfert et la signature des documents officiels, le ministre dira que cette rétrocession sera d'un apport appréciable pour le secteur de la Santé publique, ajoutant que «occupant une position stratégique, cet hôpital va changer désormais de vocation pour être érigé en centre hospitalo-universitaire qui fera de la formation et dont les activités prendront de l'importance avec la création de services comme la cancérologie et l'hémodialyse. Il comprendra également un centre des grands brûlés et une annexe du complexe mère-enfant. Je veillerais à engager la procédure réglementaire de changement de statut en collaboration et avec l'accord de mon collègue de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», a soutenu Ould Abbès qui ajoute que cette nouvelle infrastructure de santé atténuera la pression sur le CHU Benbadis de Constantine». Le ministre de la Santé chargera les autorités locales d'élaborer, dès à présent, le cahier des charges et entamer l'opération de réfection de l'établissement. Bien que la majorité des équipements actuels de l'hôpital soient bons, il n'en recommandera pas moins l'acquisition d'autre matériel médical de dernière génération et annoncera qu'une enveloppe financière de 35 milliards de centimes a été allouée pour la réhabilitation et l'acquisition du matériel médical. M. Ould Abbès demandera également aux responsables concernés de faire preuve de célérité dans cette opération afin que l'hôpital soit prêt à l'inauguration qui aura lieu avant la fin de l'année en cours, par le président de la République. Au niveau de l'unité Saidal de Constantine, spécialisée dans la production de l'insuline avec des capacités de production de 5 millions de doses /an, le ministre n'a pas admis que cette unité ne produise que 1,5 million de doses, et qu'elle éprouve beaucoup de difficultés à les écouler sur le marché local. Les responsables de l'unité diront que c'est un problème de marketing puis évoqueront l'importation de médicament analogue. Mais le ministre n'a pas été satisfait par les différentes explications des responsables de l'unité et du directeur de la pharmacie de son département. Il affirmera que le médicament «est désormais un produit stratégique qui touche à la sécurité nationale et qu'il faut tout faire pour assurer nos besoins dans ce domaine. Si vous me garantissez la couverture en insuline de tous les diabétiques en Algérie, je signe immédiatement l'arrêté pour bloquer l'importation de ce médicament, en vous donnant tous les marchés!» déclare le ministre en affirmant que l'Etat encourage les unités de production pharmaceutique et se fixe comme objectif de couvrir 70 % des besoins du pays en médicaments, à l'horizon 2014.

Au siège d'une unité privée de production de médicaments, installée dans la zone industrielle le Rhumel, M. Ould Abbès a exhorté les responsables à travailler en partenariat avec les pays frères et amis pour permettre à notre pays de relever, à court terme, le défi de l'autosuffisance en médicaments, en leur promettant l'aide de l'Etat.

Répondant à des questions des journalistes portant sur des thèmes récurrents touchant son département, le ministre de la Santé a affirmé, à propos de la pénurie qui a touché certains médicaments spécialisés que l'Etat vient d'importer pour 4 milliards de dinars de médicaments et que ces derniers sont maintenant disponibles partout sur le territoire national. A une autre question sur le mouvement des directeurs des établissements hospitaliers, le ministre répondra qu'il n'est pas partisan du changer pour changer et qu'il préfère la continuité des efforts déployés par ses prédécesseurs dans le cadre de ce même principe.