Bien qu'il ait été inauguré en ce début du mois de juillet, le service
des urgences chirurgicales de l'EHS de pédiatrie de Canastel fait déjà parler
de lui. Sa mise en fonction ne semble pas faire l'unanimité, puisque des chefs
de service de cet établissement hospitalier dénoncent le manque de moyens
humains et matériels pouvant assurer le bon fonctionnement de ce service. Ces
médecins spécialistes demandent au ministère de la Santé de faire une expertise
de la structure de ce service afin de s'assurer de sa conformité suite aux
travaux qui ont été réalisés. Sur l'ouverture de ce service, un chef de service
explique que ces UMC ont été inaugurés sans l'aval du conseil médical et
fonctionne avec une équipe médicale partagée entre son travail au niveau des
services de sa spécialité et les urgences. «Pourtant, dira notre interlocuteur,
ce service est autonome sur le plan de l'organigramme. Mais à son ouverture,
nous avons constaté que le personnel d'autres services a été affecté aux UMC».
Sur la gestion des urgences, le même chef de service fera remarquer que
la responsabilité de ce service sur le plan juridique n'est pas claire, même si
un responsable y a été désigné. «Qui est responsable en cas de problème, le
pédiatre, le chirurgien, ou quelqu'un d'autre?», s'interroge ce médecin
spécialiste. Contestant l'organisation des urgences avant même leur ouverture,
ces chefs de service ont adressé deux lettres au ministère de la Santé
demandant une réorganisation de ce service. Il est cité dans la dernière
lettre, «Nous, chefs de service réitérons notre proposition de réorganisation
des UMC de l'EHS de Canastel selon les unités suivantes : une unité des
urgences chirurgicales viscérales qui sera rattachée au service de chirurgie
viscérale-urologie sous la responsabilité du chef de service de ce dernier, une
unité des urgences chirurgicales traumatologie qui sera rattachée au service
d'orthopédie-traumatologie, sous la responsabilité du chef de service de ce
dernier, une unité des urgences médicales sous la responsabilité d'un pédiatre
et une unité d'anesthésie-réanimation sous la responsabilité du chef de service
anesthésie-réanimation».Avec cette réorganisation, estiment les chefs de
service, la gestion des UMC sera plus efficace et la responsabilité bien
définie puisqu'elle permettra de résoudre les problèmes des lits de dégagement
ainsi que le suivi des malades post opérés et assurera un bonne utilisation des
chirurgiens affectés dans les deux services et des médecins réanimateurs.