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Six ans de prison pour trafic d'armes et de munitions

par M. Abdelyakine

Ils étaient sept individus impliqués dans une affaire de trafic et de commercialisation d'armes et de munitions sans autorisation, à comparaître, jeudi, devant le tribunal criminel près la cour de Constantine. Il s'agit de B. Sebti (30 ans), D. Belkacem (37 ans), A. Kamel (30 ans), A. Abdelewahab (27 ans), A .Bilel (20 ans), A. Khaled (20 ans), B. Ammar (20 ans). Le huitième accusé M. Ismail (23 ans) est en état de fuite.

 Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation les faits de cette affaire remontent à l'année 2009, suite à des informations parvenues aux éléments de la brigade de recherches de la gendarmerie nationale d'Oum El Bouaghi, faisant état de l'activité d'un réseau de contrebande, au niveau des frontières tunisiennes et libyennes, vers le territoire national. Un réseau qui s'est spécialisé dans le trafic et le commerce d'armes et de munitions et activant dans la commune de Ouled Kacem et la ville de Ain M'lila. Forts de ce renseignement précieux, les gendarmes tendirent une embuscade qui s'avéra fructueuse car ayant permis l'arrestation du dénommé A. Bilel en possession d'un sac en plastique contenant 24 balles de calibre 7.65, pour pistolet automatique Berreta, et de 2 balles calibre 9 pour pistolet automatique de type Makarov, 20 autres balles de calibre 7.62 et enfin un chargeur pour pistolet de marque Berreta. Durant l'enquête préliminaire l'accusé a déclaré que ces munitions lui ont été procurées par les dénommés A. Abdelwahab, A. Khaled et B. Ammar.

 Il a également avoué avoir vendu un pistolet automatique Berreta à un certain M. Ismail pour la somme de 50.000DA et qu'un autre pistolet automatique du même type a été donné à B. Ammar pour le revendre. Compte tenu de ces aveux, une perquisition sera alors effectuée au domicile de A. Abdelwahab, où un pistolet automatique de type Berreta a été découvert dans sa chambre à coucher. Toujours selon les déclarations de l'accusé A. Bilel, il a fait connaissance avec A .Kamel qui s'adonne à la contrebande des produits alimentaires ainsi que le trafic d'armes et de munitions. Ce dernier a été également appréhendé. Durant leurs auditions par le juge d'instruction, tous les accusés ont nié les faits qui leur sont reprochés. B. Sebti a, cependant, reconnu qu'il activait en compagnie de D. Belkacem dans la contrebande de produits alimentaires de et vers la Tunisie et la Libye. Quant à l'accusé A. Abdelwahab il dira ignorer totalement la personne qui a mis le pistolet dans sa chambre à coucher. Durant l'audience, appelés tour à tour à la barre, les accusés sont tous revenus sur leurs premières déclarations et ont rejeté les accusations portées à leur encontre. Dans un sévère réquisitoire le procureur de la République parlera de crime organisé et d'un réseau bien structuré, «c'est une atteinte à la sécurité nationale dira t-il et la lutte contre ce genre d'individus doit être implacable». Il a requis la perpétuité à l'encontre des huit accusés. La défense composée de huit avocats tentera, au cours des plaidoiries, de disculper certains de ses mandants, arguant du fait de l'absence de preuves les impliquant et a demandé leur relaxe. Mais cela n'a pas trop convaincu ni les jurés ni les juges, car après les délibérations le verdict a été de 6 ans de prison pour chacun des accusés.