La réaction des joueurs à tout ce qui a été dit après le match contre la Slovénie et avant le match contre l'Angleterre a été virulente. Les stars du football anglais et mondial en ont fait les frais. Bien avant le match de vendredi soir, Rooney ne parlait que des trois points de la victoire. L'entraîneur italien des British appréhendait certes l'équipe d'Algérie, mais il n'évoquait dans ses déclarations le match contre l'Algérie que superficiellement, considérant que la victoire était évidente contre les Verts. Les Anglais ont tourné ainsi en dérision les propos de Saâdane, lequel avait déclaré que l'équipe nationale «fait son apprentissage» dans ce Mondial. Le coach national parlait en fait des joueurs qui participent pour la première fois de leur histoire à une phase finale de Coupe du monde. En effet, les Boudebouz, Kadir, Lacen et Guedioura étaient de simples supporters de l'équipe nationale lors des éliminatoires de la Coupe du monde et lors de la phase finale de la CAN du mois de janvier dernier en Angola. Subitement, ils se retrouvent au sein de cette équipe, ce qui explique les propos de Saâdane quand il parle «d'apprentissage». En vérité, les déclarations de certains techniciens n'auront fait que motiver les joueurs algériens, à l'image des propos de Madjid Bougherra qui a indiqué que «désormais, nos adversaires nous respecteront davantage. Les Anglais ont joué avec leur statut de stars alors que nous, nous sommes motivés par les couleurs nationales. Les motivations sont différentes», a-t-il fait remarquer. Vexés et touchés dans leur amour-propre, les Halliche, Yahia, Lacen et Ziani auront mangé du lion face aux «Three lions» qui se souviendront certainement de cette équipe d'Algérie qui leur a tenu la dragée haute. La réplique de Saâdane et ses joueurs est la même: «Nous avons cloué le bec de ceux qui nous ont trop sous-estimés. Notre réponse a été sur le terrain».

 Effectivement, après le match contre la Slovénie, les Algériens ont changé de discours en affirmant «qu'il faut gagner contre l'Angleterre». Un défi monstre que les plus optimistes n'oseraient pas lancer. A présent, ces «guerriers» ne jurent que par la victoire contre les Américains pour se qualifier au deuxième tour. Et ça repart pour un autre défi !