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Minoterie de Oued Tlélat: Une solution ou une grève de la faim !

par Salah C.

Le conflit entre l'UCA et Eriad autour de la minoterie de Oued Tlélat serait-il en voie de solution ? La réponse est positive si on venait à faire le recoupement entre toutes les informations divulguées, hier, lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue au sein même de cette unité en présence de représentants syndicaux et d'élus FLN. Les interventions des travailleurs, lors de cette rencontre, ont toutes convergé vers leur volonté de se maintenir sur place et de recourir à la grève de la faim dans un délai d'une semaine si aucune décision officielle en leur faveur, soit la préservation de leur outil de travail, n'est pas prise. Ils rappellent l'épisode de mercredi dernier quand les forces de l'ordre qui accompagnaient un huissier de justice ont investi l'unité pour l'exécution de la décision d'expulsion et «si ce n'était la résistance affichée par le collectif, ce sont, aujourd'hui, 182 travailleurs qui allaient perdre leur emploi et se retrouver en chômage forcé», nous dit un syndicaliste. Dans leur réponse, les représentants syndicaux, et tout en approuvant l'action envisagée, se sont forcés à donner quelques bonnes nouvelles rassurantes comme celle de l'intervention personnelle du SG de l'UGTA auprès du Premier ministre afin de surseoir à cette décision ou encore des négociations en cours entre un émissaire du groupe Eriad SBA et les responsables de l'UCA pour trouver un terrain d'entente. A ce sujet, on apprend que les deux parties ont décidé de constituer une commission mixte pour étudier toutes les éventualités de compensation. A ce sujet, un responsable syndical de la filiale d'Oran préconise un terrain nu de 4 ha qui peut être affecté à titre compensatoire et situé à proximité de la minoterie et sur lequel l'UCA pourrait réaliser ses projets. En revanche, certains intervenants ont fustigé la tutelle qui a été défaillante dans la gestion de ce conflit alors que cette question date de 2005, année au cours de laquelle l'acte de propriété de tout le site a été établi au nom de l'UCA sur la simple présentation d'une décision d'attribution datant de l'ère coloniale, une décision qui devenait caduque après les mesures de nationalisation post indépendance.