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Aïn Defla: Le miel tient sa foire

par M. N.

C'est le montant de l'enveloppe allouée à la direction des Forêts qui est chargée, en collaboration avec la direction des Services agricoles, de l'exécution d'un vaste programme d'aide au développement du monde rural portant, notamment, sur le désenclavement par l'aménagement des routes et l'ouverture de nouvelles pistes, le développement du cheptel du petit élevage et de l'apiculture.

C'est dans ce cadre que la ville de Boumedhfaa a abrité, le 10 décembre, coincidant avec la célébration de la journée du 11 Décembre, 2 importantes manifestations à caractère agricole qui ont attiré une foule nombreuse. La première de ces manifestations inaugurée par la délégation officielle présidée par le wali, M. Kadhi Abdelkader, a été «la foire du miel». Une vingtaine d'exposants ont fait l'étalage de leur production apicole sous la forme de miel de différentes qualités : miel d'eucalyptus, miel de corbeilles de fleurs, entre autres variétés. L'apiculture est une activité ancestrale dans la région, quelque peu abandonnée depuis des décennies, qui est en train de connaître depuis quelques années un renouveau très appréciable, surtout que le produit, non frélaté, atteint des prix qui ne sont pas à la portée de tous, le kilo étant commercialisé à une moyenne de 2.000 DA pour une qualité de base mais aussi à 3.000, voire 3.500 DA le kg pour les qualités supérieures comme, à titre d'exemple, le miel de montagne de la région de Ben Allal sur le versant ouest du Zaccar, un miel très prisé. Le coût élevé du miel sur le marché est lié à une production qui reste encore faible, mais qui présage d'un essor certain eu égard aux investissements initiés par les différents programmes de développement de l'agriculture de montagne.

A propos du désenclavement, au programme figurent 2 projets importants, l'ouverture de 75 km de nouvelles pistes et ce projet est en phase finale d'études, et l'aménagement de 300 km de pistes déjà ouverte mais pour lequel l'enveloppe allouée s'est avérée insuffisante, donc à réévaluer.

 Un 3e projet relevant de l'apport en ressources hydriques concerne la commune d'El-Maène au sud-ouest de Aïn Defla, une zone montagneuse qui accuse un important déficit surtout pour l'alimentation des populations rurales en eau potable : ce projet, qui est la réalisation d'une retenue collinaire sur l'Oued Moussa, figure au programme quinquennal 2004/2009 mais, vu certaines difficultés, le délai de sa réalisation nécessite une prolongation de 2 ans. En attendant, ces populations s'arrangent comme elles peuvent. Ce projet comporte aussi l'aménagement de 25 sources, l'aménagement de 16 points d'eau et le fonçage de 4 puits, le tout pour une enveloppe de 2,309 milliards de cts. Pour les aménagements contre l'érosion des sols c'est une enveloppe estimée à 7,693 milliards de cts qui est consacrée. Le plan de développement des activités agricoles bénéficie dans cette optique d'une enveloppe de 30,283 milliards de Cts.

 Ce programme confié aux secteurs des forêts prévoit le développement du petit élevage, un programme dont l'exécution s'échelonne sur une durée de 5 années de 2009 à 2014.

 L'élevage bovin, qui comptait 1.125 vaches laitières en 2008, table sur un cheptel de 2.319 vaches laitières en 2014, et une production de 90 000 kg de viande rouge.

 Le développement de l'élevage ovin prévoit d'amener le cheptel à 18.013 têtes alors qu'en 2008 il n'était que de 4.000 et la production de viande d'agneau aura à passer de 10.500 kg en 2009 à 35.235 kg en 2014, selon les estimations établies. L'élevage caprin, qui compte quelque 750 têtes actuellement, sera porté à 4.120 têtes en 2014 avec une viande de caprins de 92.520 kg. S'agissant du développement de l'apiculture des 4.000 ruches existantes en production, l'objectif fixé pour 2014 est de 194 000 ruches. La production du miel estimée à 13 692 kg en 2009 atteindra les 181 tonnes à la fin 2014.

 A la ferme Si Maamar de Boumedfaa, jeudi dernier, la délégation officielle a présidé la distribution de modules d'élevages à titre symbolique. Des modules composés de soit 3 génisses, 10 brebis et 2 béliers, 10 chèvres et 2 boucs ou 10 ruches pleines et 10 vides.

 Au stade actuel, la consommation de l'enveloppe de 20 milliards de cts a atteint les 5,7 milliards soit un taux de consommation estimé à 29 %.