Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les premiers équipements du tramway arrivent

par Djamel B.

Les premières rails qui permettront l'installation de la voie du Tramway d'Oran sont arrivées jeudi, au port d'Arzew. Chaque rame mesure 18 mètres de long, apprend-on de sources proches de la wilaya d'Oran. Selon nos sources, le navire transportant ces rails est actuellement en cours de déchargement. Ces rails, ajoutent nos interlocuteurs, ont été fabriquées spécialement pour le tramway d'Oran par le géant mondial de la métallurgie Arcelor-Mittal. Une fois les formalités douanières achevées, ces rails seront acheminées vers les chantiers en cours pour leur installation. Les mêmes sources indiquent, par ailleurs, que le matériel inhérent à la pose des rails, fourni par un second fournisseur, en l'occurrence la société mixte hispano-allemande (Edilon-Sedra), est arrivé au port d'Oran dans des conteneurs. Il s'agit de matériel isolant et portique d'installation de la voie. Nos interlocuteurs indiquent que les premiers conteneurs ont déjà été livrés aux chantiers concernés.

 Il est à signaler que dans le cadre des disposions prises pour achever les travaux dans les délais contractuels, il a été décidé de la mise sur pied d'un important plan de déviation pour permettre aux équipes chargées des travaux d'intervenir sur les chantiers de jour comme de nuit.

 Cependant, le début « effectif » des travaux de réalisation du futur tramway avait mis à nu certaines tares. Manque de communication, absence de panneaux de signalisations, lourdeurs dans les travaux d'arrachage des arbres et de déplacement des réseaux... le chantier du tram promet des jours bien difficiles pour les Oranais. Le premier reproche fait à ce chantier est la torpeur des travaux menés jusque là par les équipes du consortium espagnol « Tram Nour ». L'exemple éloquent de cette nonchalance est la voie express, entre le rond-point cité Djamel et le rond-point Dar El-Beïda, qui avait été fermée partiellement à la circulation il y a plusieurs semaines, juste pour l'arrachage d'une quarantaine d'arbres. Une seule équipe, composée de quelques agents et d'un seul engin de travaux publics, était affectée sur les lieux. Au Boulevard Mascara, interdit à la circulation il y a quelques semaines également, le chantier semble s'éterniser au grand dam des commerçants, surtout.    

 Les habitués de la ligne U ont été également pénalisés par cette fermeture... partielle ! Les transporteurs de cette ligne urbaine ont carrément décidé de marquer leur terminus à mi-chemin, à hauteur de Dar El-Hayat afin d'éviter les embouteillages de M'dina J'dida. Les passagers sont ainsi abandonnés sur place sans autres moyens de transport pour rallier le centre-ville. Seuls les bus de l'ETO osent, aujourd'hui, défier les encombrements de la place Roux. Du côté du Boulevard Emir Abdelkader, la situation n'est pas meilleure. La rupture à la circulation de la rue Mostaganem, par laquelle transite un grand flux automobile, annoncée pour bientôt, ne fera qu'empirer la congestion au centre-ville.

 Autre grief retenu contre les services concernés par la mise en oeuvre du nouveau plan de circulation est le retard dans l'annonce des déviations des lignes de transport urbain concernées par le chantier (11, 31, 22, 32 et U).

 La réunion tenue au siège de la wilaya pour sortir avec un schéma de déviation s'est achevée avec des propositions. « Nous sommes encore au stade de propositions. Nous avons suggéré d'écourter les itinéraires des lignes 11, 31 et U. Le terminus des deux lignes 11 et 31 pourra être transféré près du lycée Lotfi et celui de la ligne U devra se déplacer à hauteur de Dar El-Hayat. Pour les deux lignes 22 et 32 nous étudions la possibilité d'une déviation de trajectoire via les Castors », nous avait confié ce responsable du Syndicat national de transport de voyageurs et de marchandises (SNTT), ajoutant : « nous examinons la mise en place de zones de stockage dans les deux nouveaux terminus, puisqu'un rétrécissement des parcours va causer un surnombre de bus ». Les passagers de ces trois lignes urbaines seront ainsi les plus pénalisés par cette contraction des itinéraires.