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Gaz naturel: Un taux de raccordement de 57 % dans trois ans

par Z. Mehdaoui

«La consommation du gaz naturel domestique prend une ampleur relativement importante», a déclaré jeudi dernier le président du Comité de direction de la commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG), Nadjib Othmane.

Le taux de raccordement des foyers à l'échelle nationale, qui est actuellement de l'ordre de 43 %, sera amené à atteindre les 57 % durant les trois prochaines années, a ajouté le responsable de la CREG qui intervenait au siège du ministère de l'Energie et des mines à Alger, à l'occasion de la présentation du «programme indicatif d'apprivoisement du marché national en gaz 2009-2018».

 Lancé en 2001 et financé par l'Etat, le programme de réalisation de nouveaux réseaux de transport de gaz, dont devraient bénéficier notamment des «villes de taille réduites», coûtera selon les prévisions la bagatelle de 350 milliards de DA, avons-nous appris. Même si notre pays, aujourd'hui, en termes de raccordement des foyers au gaz naturel, devance nombre de pays du bassin méditerranéen, y compris certains pays industrialisés, il n'en demeure pas moins que les autorités sont, semble-t-il, déterminées à travers ce programme ambitieux, à mettre à la disposition et à la portée du plus grand nombre de citoyens le gaz naturel.

 Le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil, a fait savoir que la production algérienne en gaz naturel s'élève à 130 milliards de M3 et dont 26 milliards sont destinés au marché national. Chakib Khelil a assuré par ailleurs, lors de son intervention, que pour ce qui est des foyers qui ne sont pas encore raccordés au réseau du gaz naturel, ils peuvent toujours s'approvisionner en utilisant la bouteille de gaz disponible à travers tout le territoire national.

 «Certaines communes sont raccordées au gaz naturel à hauteur de 80%», s'est-il félicité en indiquant que le programme indicatif de la CREG vise à définir les programmes des infrastructures pour satisfaire tous les Algériens.

 Alors que la demande en 2009 atteindra, selon les prévisions, un peu plus de 28 milliards de M3, soit une hausse de 6,6 % par rapport à 2008, la consommation nationale s'établira en 2018 entre 50 et 60 milliards de M3, soit l'équivalent de la consommation en 2007 de l'Espagne et de la Turquie réunies, indique-t-on.

 Le directeur de planification et de suivi des programmes au sein de la CREG, Rahoual Farid, a indiqué lors de son intervention que l'objectif principal du «programme indicatif» c'est de déterminer de la manière la plus précise la demande de gaz du marché national, globalement et par zone géographique, tout en permettant l'évaluation des capacités de transit nécessaires pour les dix prochaines années. L'analyse par région, souligne-t-on, permet de déceler les goulets d'étranglement potentiels de l'apprivoisement et indique les valeurs minimales auxquelles le réseau de transport doit satisfaire.

 Il faut savoir que les hypothèses utilisées dans ce «programme indicatif» ont été revues par rapport au programme indicatif précédant en prenant en compte notamment : «les nouvelles projections des évolutions du produit intérieur brut (PIB)», «les projections du ministère de l'Habitat et de l'urbanisme pour des évolutions probables du parc de logements et, par conséquent, du taux d'occupation du logement», «les projections de l'Office national des statistiques (ONS) pour l'évolution de la population», «le projet de programme quinquennal 2010-2014 ainsi que des programmes non achevés initiés par les pouvoirs publics», «le programme indicatif des besoins en moyens de production 2008-2017 ainsi que du programme d'urgence de remplacement et de réhabilitation des moyens de production de la société SPE», «les résultats sur la production électrique évaluée sur la base des hypothèses inscrites dans le document validé par le COGEC» et, enfin, en fonction «des plannings de réalisation des différents programmes industriels».