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Baigneurs hospitalisés à Aïn Témouchent: Une pollution atmosphérique ?

par Belhadri Boualem

Le mystérieux phénomène à l'origine de l'évacuation de pas moins de 160 baigneurs de Aïn Témouchent aux urgences dans la nuit de vendredi à samedi continue à être au centre de toutes les discussions et des rumeurs tous azimuts. L'attente des résultats des analyses d'échantillons d'eau de mer prélevés à Chatt El Hillal et Terga par l'autorité chargée de l'environnement et du BHC est une occasion aux faiseurs de rumeurs de semer la pagaille parmi les baigneurs et amplifier le stress de ces derniers et des responsables en charge des modules en relation avec ce syndrome inexpliqué après trois jours. Tarabustés par les départements ministériels de tutelle, les mêmes responsables sont mal à l'aise.

 Selon le directeur de l'environnement de la wilaya de Aïn Témouchent qui paraît absorbé par ce phénomène complexe qui s'est abattu sur plusieurs plages du littoral témouchentois, «la pollution suspectée est de type atmosphérique transportée par les vents marins qui soufflaient dans la direction des plages». D'après lui, le même phénomène a été enregistré à Corso plage dans la wilaya de Boumerdès, la semaine passée, et les patients souffraient des mêmes symptômes sans toutefois donner plus d'explications. Mais à Aïn Témouchent le phénomène complexe a connu une proportion intolérable en terme d'étendue touchée par le phénomène «étrange» et le nombre de baigneurs hospitalisés.

 En attendant les résultats des analyses, les heures paraissent s'étirer pour les autorités de la wilaya. Pour rappel, un phénomène «étrange» avait été constaté au niveau des plages de Terga, Chatt El Hillal et Nedjma. A partir de 20 heures, vendredi, 160 baigneurs ont été évacués aux urgences médicochirurgicales et hôpitaux de la wilaya. Les évacués se plaignaient de gêne respiratoire aiguë, d'irritation du larynx, d'éternuement et les yeux devenus rouges. Outre ces symptômes, certains parmi les baigneurs vomissaient, toussaient et avaient de la fièvre.

 Le «phénomène» s'est enclenché à partir de 17 heures, avait affirmé le secrétaire général de la wilaya qui avait animé un point de presse samedi matin. L'alerte a été générale et tous les responsables concernés ont été mobilisés par les services de la wilaya jusqu'à une heure tardive de la nuit de vendredi à samedi. Samedi, les personnes évacuées avaient pu quitter l'hôpital.