Dans la majorité des pays européens
notamment la France, l'activité des agences de recherches privées sur la
sécurité intérieure du pays et l'activité de recherche privée est juridiquement
encadrée, considérée comme profession libérale dont l'exercice est soumis à un
agrément et une justification professionnelle considérée aussi comme fonction
libérale, à l'image d'avocat, de médecin, de commissaire-priseur ou de notaire.
Qu'en est-il en Algérie ? Selon M. Aber Ghali, président d'association de
détectives privés de Mostaganem, disposant d'un diplôme de fin d'études des
méthodes d'investigation, décerné par l'école internationale de détective
expert à Liège, en Belgique, «Dans notre pays, nous sommes face à un vide
juridique en la matière. Aucun texte ne régit l'activité de détective privé.
D'autant plus que cette activité peut apporter un plus dans les investigations
et les recherches des autres corps de sécurité». Selon toujours notre
interlocuteur, «un cabinet de détective privé de recherches et d'investigations
pourra intervenir éventuellement auprès des cabinets d'assurance, des
entreprises, de la justice, entre autres, principalement pour les grandes
affaires tels les détournements de deniers publics, fraudes et évasions
fiscales et aussi la commercialisation de stupéfiants». Le président
d'association de détectives privés dont le siège est à Mostaganem, unique en
Algérie, a souligné aussi que plusieurs autres personnes, notamment des anciens
militaires, gendarmes et policiers voulant exercer cette activité ont maintes
fois sollicité les plus hautes autorités du pays pour leur délivrer un agrément
mais en vain. Plusieurs d'entre eux nous ont fait savoir que la création du
corps de détectives experts est plus que nécessaire. Ces derniers comptent
entreprendre des démarches auprès des députés et des sénateurs pour soumettre
leurs doléances devant l'Assemblée populaire nationale pour pouvoir introduire
un projet de loi pour la création du métier de détective privé et expert.