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Annaba: Les touristes boudent la coquette

par Hocine Kedadria

La ville d'Annaba accuse un véritable déficit en matière de touristes. Habituellement, en cette période la ville grouillait de monde et les différents hôtels affichaient complet. Ce n'est pas le cas cette fois-ci et des 3 à 4 millions d'estivants, Annaba n'en a reçu que quelque 35.000 individus entre Algériens et étrangers. Quelque chose qui s'explique, selon certains spécialistes du secteur, par l'arrivée cette année, du mois de Ramadan au mois d'août, soit en pleine saison haute. Le parc hôtelier, qui se constitue de 39 hôtels d'une capacité globale de 3.896 lits, n'a comptabilisé qu'un peu moins de 260.000 nuitées pour les nationaux et 46.000 autres pour les étrangers, à la fin du premier trimestre 2009. Selon une source proche du secteur ce nombre pourrait connaître une ascension de 15 à 20 % sans plus. D'après un patron d'une agence de voyage, les hôtels tunisiens ont tous affiché complet avec une grande clientèle algérienne. L'office du tourisme qui s'était préparé pour recevoir le million de touristes algérien a certainement atteint ses objectifs, au vu des prestations des agences de voyages de l'Est du pays, 24 agences ont donc pris les différentes destinations pour renflouer les plages et hôtels tunisiens en offrants de nombreuses offres alléchantes aux Algériens avides de véritables vacances où règnent sécurité, calme et qualité d'accueil. Cependant, le peu de touristes étrangers concernant particulièrement les hommes d'affaires s'est partagé entre Français, Américains, Japonais, Polonais et quelques nationalités arabes. En matière d'équipement des plages, Annaba a déboursé des sommes importantes qui ont atteint les 63 millions de dinars pour des menus travaux de réfections et autres. Des travaux qui n'ont eu aucun impact sur l'amélioration de la qualité d'accueil et de bien-être des estivants.      C'est ce qui se dégage de tous les commentaires de citoyens en visite à Annaba, en particulier les automobilistes, qui mettent en évidence l'état très détérioré des routes. Une situation attribuée à l'ouverture de nombreux chantiers intra-muros qui ont plongé la ville dans une véritable anarchie.