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Les paramédicaux reviennent à la charge

par A. El Abci

Lors d'une conférence de presse, hier matin au siège de la représentation syndicale, les animateurs du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) du centre hospitalo-universitaire de Constantine ont fait état «du pourrissement qui guette le secteur hospitalier à cause, entre autres, du mépris affiché par la direction des ressources humaines (DRH) à leur égard, de la mauvaise gestion de l'administration, de l'absence de la sécurité au niveau des services», et d'autres points encore. Plusieurs syndicalistes, avec à leur tête le secrétaire général de la section du SAP, se sont relayés pour «déplorer la dégradation continue de leurs conditions de travail, lancer un appel à qui de droit, à l'effet d'agir pour corriger un état» qu'ils qualifient «d'intolérable», qu'ils ne «peuvent plus supporter et qui dure depuis longtemps». Les axes autour desquels se sont articulées les interventions des cadres du SAP, ont trait à l'insécurité qui règne dans les services, particulièrement à la maternité et les urgences chirurgicales. Ainsi ils signalent «qu'il a été enregistré des vols de portables et d'effets vestimentaires des malades alités à la maternité, alors que dans les urgences, une infirmière a été agressée, pendant son travail de nuit, au moyen d'une arme blanche par une personne ivre, ce qui lui a nécessité quatre points de suture et dix jours de repos. Tout cela commente le président du SAP, «sans aucune réaction de l'administration alors que c'est à elle de porter, au moins plainte, chose qu'elle n'a même pas faite.» Les mesures «abusives» prises par la DRH ainsi que «son mépris» vis à vis des paramédicaux, ont été dénoncés et les concernés déclarent «n'exiger en la matière que l'application de la loi relative à la fonction publique, qui est sans cesse piétinée par le DRH qui n'en fait qu'à sa tête». Parmi ces mesures, l'on signale un cas «parmi tant d'autres» où une victime de ces dépassements a été invitée à en raconter les développements qui se résument globalement en une faute qui lui a coûté une mise à pied de 8 jours prise par le conseil de discipline. Le hic, «c'est que dans l'application, la DRH a fait une ponction de deux mois de salaire en plus des 8 jours de mise à pied, soit en tout 68 jours non réglés, en sus d'une suspension des allocations familiales pour la même période», affirment les syndicalistes. Cependant disent-ils, «l'arbitraire et l'autoritarisme ne s'arrêtent pas là, puisque l'on cite le non-respect récurrent de la réglementation, comme par exemple l'établissement d'un questionnaire suivi d'une prise de décision de sanction prononcée le même jour alors que la loi stipule qu'un délai de 48 heures au moins doit être respecté».

D'autres points ont été abordés comme «le manque de propreté et d'hygiène, la mauvaise gestion administrative, l'état déplorable des oeuvres sociales, etc.».