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Bras de fer entre les commerçants et l'APC: Vers un règlement à l'amiable

par A. Mallem.

S'achemine-t-on, enfin, vers le règlement du contentieux entre les commerçants des différents marchés de la ville regroupés sous la bannière de leur organisation syndicale l'UGCAA et l'APC suite à l'augmentation des loyers des locaux commerciaux jugée trop exagérée ? C'est en tout cas ce que vient de nous révéler le secrétaire de l'Union de wilaya des commerçants, M. Amar Boutamine.

Ce dernier estime que la question pourrait être réglée à l'amiable dans les jours qui viennent, sinon certainement après l'élection présidentielle.

Le représentant des commerçants a déclaré que « l'UGCAA a eu une rencontre dimanche avec le président de l'APC dans son bureau et une seconde rencontre informelle, lundi dernier, en présence du directeur du commerce de la wilaya, au marché de gros Magrofel du Polygone à l'occasion de la cérémonie d'installation de la section syndicale et de la distribution d'une partie des carrés réservés aux commerçants.

Durant ces deux rencontres, ajoute M. Boutamine, le maire nous a assuré que le dossier des augmentations des loyers des locaux va être reconsidéré et l'APC serait prête à consentir une diminution des montants des loyers de l'ordre de 5O %, mais uniquement sur les nouveaux loyers, tout en s'engageant à arrêter la procédure judiciaire entamée contre les commerçants « insolvables », à charge pour l'UGCAA d'en faire de même quant à la procédure d'assignation en justice qu'elle a engagée dernièrement contre l'APC.

Nous avons donné notre accord dans ce sens tout en estimant que le taux d'abattement sur les loyers proposé demeure toujours en deçà des attentes des commerçants lesquels souhaitent que la mesure doit s'appliquer tant aux nouveaux qu'aux anciens loyers ».

Sur ce sujet, le maire n'a pas voulu s'engager car, comme pour l'augmentation, dit-il, la question sera soumise à l'organe délibérant au cours de la prochaine session de l'APC. D'autre part, l'union des commerçants se demande pourquoi la municipalité persiste à classer les marchés du centre-ville dans la zone A aux loyers plus élevés, alors qu'une grande partie de la population a été délocalisée dans la périphérie (nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa) faisant ainsi diminuer l'activité commerciale sur ces sites.

Toutes ces questions et les préoccupations des commerçants ont été communiquées au Président de l'APC de Constantine, M. Chibane, lequel nous a confirmé qu'effectivement il est bien dans son intention de revoir à la baisse les loyers des locaux commerciaux qu'il a jugés lui-même trop élevés et qu'il va donner des instructions pour surseoir à la procédure judiciaire engagée par l'APC contre les commerçants pour récupérer les loyers impayés.

Toutefois, a indiqué le maire, tout se fera selon la réglementation et les décisions officielles seront prises par l'organe délibérant.

«Après l'élection présidentielle, nous déclara M. Chibane, nous nous réunirons avec les commerçants en présence de toutes les parties concernées pour discuter de tous les aspects de la question et nous espérons arriver à des solutions qui contenteront tout le monde !».