En dépit de sa position stratégique par rapport aux deux plus grands barrages de la wilaya de Boumerdès, à savoir le Keddara et le Hamiz, la commune de l'Arbatache à 30 km au sud-ouest du chef-lieu de Boumerdès, est confrontée ces dernières années à une véritable crise d'approvisionnement quotidien en eau potable. Cet épineux problème a poussé les élus locaux et, à leur tête, le maire Mr. ALi Gharbi, à mettre en oeuvre un programme de travail allant dans le sens de la résorption de cette pénurie d'eau dont souffre depuis longtemps une population qui compte 2000 âmes. Selon, le P/APC, les habitants de sa commune reçoivent quotidiennement, bon au mal an, un volume d'eau de 1200 à 1500 m3/jour, selon la période de l'année et cela en provenance des centres de distribution d'Ouled Moussa et de Khemis El Khechna. Cette quantité est jugée très insuffisante pour les besoins des citoyens, besoins estimés à 3000 m3/jour. D'autre part, la vétusté des canaux de distribution d'eau n'arrange pas les choses puisque les déperditions sont évaluées à plus de 40 % des volumes libérés par la régie communale qui gère actuellement le réseau d'eau potable de l'Arbatache.

En outre, le sous-dimensionnement des canalisations de transport de l'eau est un autre casse-tête pour la maîtrise de l'alimentation en eau des habitations.

Les citoyens sont contraints de prendre leur mal en patience surtout lorsqu'on sait que le précieux liquide n'arrive aux robinets qu'une fois tous les trois jours et qu'il leur arrive parfois d'attendre jusqu'à 10 jours. Cependant, la première opération de prise en charge du problème de l'AEP de l'Arbatache est celle de la signature d'une convention avec l'Algérienne des eaux (ADE) qui consiste au transfert de la gestion totale du réseau AEP à l'entreprise ADE. «Une fois l'entrée en vigueur au mois d'avril prochain de cet accord, cela va permettre une mise à niveau qui va englober la gestion technique du réseau et la réfection de toutes les canalisations et les branchements avec des compteurs de récentes technologies», ajoute Mr. Gharbi. Par le moment, la commune a puisé une somme de 600 millions de centimes dans le cadre des PCD pour entamer la réalisation d'un projet d'amélioration de la dotation en eau potable des citoyens. Ceci étant Mr. Gharbi considère que «l'affaire de l'eau à l'Arbatache est l'une de ses priorités, comme le logement d'ailleurs, et c'est le principe d'une bonne gouvernance d'une municipalité», a-t-il conclut. Des citoyens de l'Arbatache fondent un grand espoir quant à la réussite de ce projet de réhabilitation du réseau d'AEP de leur commune. Et c'est aussi un énorme soulagement de savoir que l'épine dorsale de l'eau est bel et bien extirpée.