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Ecole Amina Bent Wahb : Un local au coeur d'une controverse

par A. El Abci

Le directeur de l'école primaire Amina Bent Wahb «peine depuis plusieurs années, selon ses dires, à récupérer un ancien local dépendant de son établissement, occupé par l'association Raja, l'empêchant ainsi d'en faire une cantine et servir des repas chauds aux élèves, suite à l'adoption par le système scolaire à l'échelon de la wilaya de la séance continue. Cette occupation, dit-il, date de 1997, lorsque l'APC de l'époque a délivré une autorisation d'occupation provisoire avec la spécification expresse de restituer le local qui faisait office d'ancienne cantine à la direction de wilaya de l'éducation si elle en exprime le désir. Cependant, cela fait des années, surtout depuis l'introduction du système de la vacation continue, que le besoin de récupérer le local se fait sentir et que les démarches auprès de l'APC n'ont pas cessé mais jusqu'à présent sans résultat palpable », déclare le directeur.

Et d'ajouter « que l'école Amina Bent Wahb, ex-Condorcet, dépendant du secteur urbain de Sidi Rached, située dans un quartier populaire en plein centre-ville, compte pas moins de 298 élèves et est soumise, par ce fait, à pas mal de pression de parents d'élèves, qui ne comprennent pas pourquoi leurs enfants ne bénéficient pas de repas chauds, comme le dit la réglementation». «Toutefois, sachant toutes les démarches entreprises par moi-même, comme par la direction de l'éducation, les parents d'élèves sont compréhensifs et font montre de patience, mais jusqu'à quand ?», lance notre interlocuteur. «Quoi qu'il en soit , pour ce qui me concerne, j'ai adressé des correspondances aux autorités de ma hiérarchie, ainsi qu'à l'APC, pour les alerter sur la situation et demandé la récupération du local. Cependant, si beaucoup de promesses ont été faites en la matière, notamment par l'ancien chef de daïra, il n'en demeure pas moins que depuis les choses n'ont pas évolué ». Il précise que « cette ancienne cantine a été transformée en club d'informatique et d'Internet, où sont dispensés des cours », se désole le directeur.

Le président de l'association Radja dément « avoir pris possession du local illégalement, affirmant que c'est sur la base d'un document administratif qui nous a été délivré par l'APC en 2000, nous autorisant à démarrer notre activité. En plus, si c'est pour en faire une cantine, l'endroit n'est vraiment pas adapté, puisqu'il s'agit d'une ancienne cave d'accès difficile mal aérée et mal éclairée, obstruée par l'installation d'une chaudière et avec des escaliers trop abrupts pour les élèves ». Et de poursuivre « tout se passait normalement, pour nous, jusqu'à l'arrivée du nouveau directeur de l'école en 2006. La situation a commencé à changer, un avis d'expulsion émanant de l'APC nous a été adressé, il y a une année et demie ». Toutefois après des démarches de l'association, il s'est avéré, toujours selon notre interlocuteur, « que l'actuel président de l'APC a signé un avis d'expulsion sur de faux renseignements et qu'en tout cas le wali, une fois informé, a gelé la décision d'expulsion, avec promesse de régulariser la situation à l'avantage de l'association plus tard».

La cellule de communication de la mairie, contactée, déclare qu'en tout état de cause, « le dossier est pris en charge et qu'il s'agit surtout de voir si la cession du local a été prise suite à une délibération, auquel cas il faudra une autre délibération du conseil communal pour invalider la cession du local».