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18 mois de prison requis contre un ex-receveur de poste

par H. Saaïdia

L'affaire de détournement de fonds du bureau de poste de Bouisseville, commune d'Aïn El-Turck, a refait surface, hier, avec le procès en appel. Ainsi, l'ex-receveur de cette poste, B.H., devait répondre des charges retenues contre lui, à savoir: le détournement d'un montant de près de 25 millions de centimes. Condamné «par défaut» en première instance par le tribunal correctionnel d'Aïn El-Turck, à 18 mois de prison ferme, l'accusé a fait opposition. Suite à quoi, cette affaire a ressurgi devant la Cour d'appel d'Oran pour être rejugée.

L'accusé, qui comparaissait libre, a plaidé «non coupable», soutenant qu'à la date où le déficit a été enregistré dans la comptabilité des caisses de la poste, le 26 décembre 2007, il n'était plus en fonction. Il avait été suspendu un jour auparavant, selon ses dires. Un document faisant foi a été exhibé par son avocat.

La partie civile, Algérie-Poste, par la voix de son conseil, a fait aussitôt objection, affirmant que «le fait que le mis en cause n'était pas en poste le jour où le trou de près 250.000 DA a été découvert ne veut pas dire forcément que celui-ci n'en est pas responsable». Algérie-Poste, qui a porté ce dossier devant la justice par le biais de son inspection régionale, a conforté ses soupçons à l'endroit de cet ex-receveur par le fait que ce dernier soit impliqué dans une autre affaire, où il avait été condamné à un an de prison ferme par la Cour d'appel, et ce, pour «négligence ayant entraîné le détournement de deniers publics» de la même agence postale, d'un montant, plus important celui-là, de 200 millions de centimes.

La partie civile se veut pour une autre preuve, l'expertise commandée par le juge d'instruction qui incombe la responsabilité du manque à gagner à cet employé. Laquelle expertise qui sera récusée par la défense, en qualifiant ce rapport de «copie conforme» de l'audit établi par la partie civile, Algérie-Poste. Le représentant du ministère public a requis la confirmation du premier jugement, 18 mois d'emprisonnement. Le verdict a été mis en délibéré pour lundi prochain.