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Aïn Defla: 12 clubs «verts» pour les zones humides

par M. N.

La direction de la Formation professionnelle, conjointement avec celle de l'Environnement, a lancé hier, une opération qui a débouché sur la création d'un club «vert», dans chacun des 12 centres de formation professionnelle sélectionnés parmi les centres disséminés à travers la wilaya.



Chaque club est constitué par 12 membres, «la mission assignée à ces groupes est de développer des activités au sein de chaque centre, non seulement en ce qui concerne les problèmes de l'environnement, mais aussi de faire vibrer en chacun l'amour de la nature et de la protéger contre toute forme d'agression. Chaque stagiaire, à son tour, recréera un club dans sa région d'origine et ainsi asseoir la culture du respect de l'environnement et de la nature.

A cet effet, et pour sensibiliser ces groupes, quelque 160 de ces stagiaires, garçons et filles, ont participé à une journée de plein air et de visite du merveilleux site du barrage du Ghrib, situé dans la commune de Oued Chrofa, à l'extrême-est de la wilaya. Un site touristique jadis très florissant mais qui, hélas, par manque d'initiatives de la part des responsables concernés, site qui, aujourd'hui, périclite, fautes d'investissements.

En plus de la découverte du site et de sa beauté, les stagiaires ont été subjugués par le barrage du Ghrib. Selon un responsable local, qui a fait le guide, les travaux de réalisation de cet important ouvrage hydraulique construit dans la zone du Haut Chelif, oued d'une longueur de 650 km qui a donné son nom à la plaine s'étendant jusqu'à Mostaganem, ont commencé en 1920, et sa mise en eau a eu lieu en 1943 et achevée en 1947. Entre-temps, les constructeurs avaient rencontré des problèmes de stabilisation du terrain, problèmes qui avaient nécessité l'intervention de 2 des plus grands spécialistes de l'époque, qui avaient préconisé de construire le barrage de Bouguezoul en amont pour dompter le débit. Le Ghrib alimente en eau potable Médéa et Berrouaghia, mais il sert surtout à l'irrigation de la plaine en aval qui s'étend sur des dizaines de km jusqu'à El-Attaf pour la wilaya de Aïn Defla.

Le Ghrib, rapporte le guide, n'a pas toujours été rempli, puisque en 1994, il a été à sec et certains avaient même suggéré de cultiver l'assiette. Actuellement, avec les précipitations exceptionnelles que connaît la région depuis la fin de l'automne dernier, il est rempli à 83 % de sa capacité, soit 115 millions de m3. Cette capacité a été améliorée depuis quelques années par une surélévation de la digue, pour compenser le fond envasé d'une dizaine de mètres de hauteur et d'augmenter ainsi sa capacité initiale de 70 millions de m3, ce qui équivaut à la construction d'un nouveau barrage.

Un problème demeure cependant, les riverains du barrage, ne pouvant emprunter le passage sur la digue, sont obligés de contourner l'ouvrage par un semblant de route, souvent impraticable surtout par temps pluvieux, une route d'un linéaire de 2 km qui ne nécessiterait pas pourtant de grands travaux, nous a-t-on indiqué sur place.

Ces sorties en plein air, surtout les scolaires, entre autres, pourraient avoir un effet boule de neige et redonner vie à cette zone touristique, en devenant un véritable facteur de développement qui pourrait redonner à son tour vie à la commune et à la localité de Amoura, encore faudrait-il que la direction du Tourisme s'implique dans ce processus.

Cette initiative conjointe des 2 directions, celle de la Formation professionnelle et celle de l'Environnement, ne manqueront pas d'avoir des effets positifs en faisant découvrir, à peu de frais, à nos jeunes surtout, que nos régions jouissent de sites naturels merveilleux qui n'ont rien à envier à d'autres pour peu qu'on leur apprenne à les aimer, à les protéger, à les sauvegarder...