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![]() ![]() ![]() Algérie-France: Le successeur de Retailleau veut-il renouer le dialogue ?
par El-Houari Dilmi ![]() Le nouveau ministre de
l'Intérieur français veut reprendre le dialogue avec Alger, alors que les
relations entre la France et l'Algérie sont au point mort depuis l'été 2024.
Le nouveau ministre français de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré dimanche, vouloir renouer « le dialogue » avec l'Algérie, alors que Paris et Alger sont empêtrés, depuis plus d'un an, dans une crise diplomatique. « Je comprends que la tension qu'il y a actuellement avec l'Algérie fait qu'on n'a plus de relation sécuritaire avec eux, d'échanges sécuritaires. Pour un ministre de l'Intérieur, c'est un problème, c'est un gros problème », a déclaré Laurent Nuñez, lors d'un entretien avec plusieurs médias français. « Il faudra à un moment qu'on reprenne le dialogue avec les Algériens sur les questions de sécurité, d'échanges d'informations », a-t-il continué. Les relations entre Paris et Alger sont au plus bas depuis l'été 2024. Le ministre a également précisé ne pas avoir encore pris contact avec son homologue algérien. Interrogé sur un récent rapport parlementaire qui proposait de remettre en cause les dérogations accordées aux Algériens dans le cadre de l'Accord franco-algérien de 1968, Laurent Nuñez n'a pas souhaité se prononcer. « Il y a cet accord, il fonctionne, il n'est pas complètement parfait, je vous le concède, mais pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour », a-t-il expliqué. L'ex-ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait dit, à plusieurs reprises, son souhait de le remettre en cause. Au lendemain de la participation de l'ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, à la demande du Président Macron, à la commémoration du 17 octobre 1961, ce geste du nouveau locataire Place Beauvau intervient alors que les relations entre Alger et Paris sont au point mort depuis l'été 2024. Plusieurs dossiers opposent l'Algérie à l'ex-puissance coloniale, dont le lourd dossier de la mémoire, la mobilité des personnes, les essais nucléaires français dans le Sahara algériens, les entraves à la mission diplomatique en France, le revirement de la position de Paris sur le Sahara occidental, les questions migratoires, les OQTF, l'affaire Boualem Sansal, autant de «pierres d'achoppement » qui se dressent sur le chemin d'un retour à la normale entre les deux pays. Autre «casus belli», la dénonciation de l'Accord franco-algérien de 2013 relatif à l'exemption mutuelle de l'obligation de visa pour les titulaires de passeport diplomatique et de service. La France avait injustement imputé la responsabilité de la suspension dudit Accord à la partie algérienne, ce que le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié de « mensonge ». |
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