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![]() ![]() ![]() ![]() Vendredi, 8e jour de
l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, les échanges de prisonniers décédés se
sont poursuivis entre la Résistance palestinienne et l'entité sioniste, dans le
cadre de la première phase du « plan de paix» de Donald Trump.
Comme à son habitude, et bénéficiant du silence complice des Etats-Unis, Israël
continue ses massacres à Ghaza. Le dernier en date a
eu lieu le vendredi. Vers 16h (localement), la Protection civile de Ghaza a annoncé que « l'occupation israélienne a ciblé un
minibus transportant une dizaine de personnes avec des obus d'artillerie à
l'est du rond-point Koweït, rue Salah al-Din, dans le
quartier d'al-Zeitoun, au sud de la ville de Ghaza».
« Un garçon blessé a été secouru, tandis que le sort des autres reste inconnu en raison de la dangerosité des opérations dans cette zone. Une coordination est en cours avec les agences internationales compétentes pour atteindre le site ciblé», affirme encore le communiqué de la Protection civile publié sur Telegram. Dans son rapport statistique quotidien sur le nombre de victimes de l'agression sioniste contre Ghaza, le ministère de la Santé a fait état de 29 martyrs et 10 blessés arrivés dans les hôpitaux de l'enclave au cours des précédentes 24 heures (mercredi). Parmi les 29 martyrs, les corps de 22 ont été retrouvés sous les décombres, 3 ayant succombé à leurs blessures, et 4 autres ciblés directement par les forces d'occupation après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Jusqu'à jeudi, le bilan du génocide israélien à Ghaza s'est élevé à 67.967 martyrs et 170.179 blessés depuis le 7 octobre 2023, note le document. Par ailleurs, le ministère précise que depuis le cessez-le-feu, le 11 octobre 2025 et jusqu'au 15 du même mois, les attaques de l'armée israélienne ont fait 23 martyrs et 122 blessés, et que pendant la même période 381 corps ont récupéré sous les décombres dans différentes parties de Ghaza. En outre, le ministère affirme que « 30 corps non identifiés ont été remis par l'occupation», dans le cadre de l'accord d'échange des détenus, portant le nombre total de corps reçus par l'occupation à 120, répartis en trois lots (45 + 45 + 30). Après avoir réceptionné les corps, le ministère de la Santé a invité, jeudi, « toute personne ayant identifié les martyrs grâce à leurs effets personnels ou à des signes distinctifs» sur les photos publiées sur son site Web à le déclarer au « Comité de gestion des martyrs à l'hôpital de campagne du complexe médical Nasser (côté ouest)». Les images publiées le site du ministère de la Santé montrent de nombreux corps d'otages palestiniens remis par l'entité sioniste sont carbonisés, présentant des traces évidentes de torture (yeux bandés, mains attachées derrière le dos, et des parties complètement déformées). Toujours à propos des opérations d'échange des corps, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement Hamas, ont annoncé, mercredi après-midi, qu'ils allaient procéder à la restitution, le jour même à 22h de « deux autres corps de prisonniers israéliens dans la bande de Ghaza». « La résistance a respecté l'accord et a restitué tous ses prisonniers vivants ainsi que les corps qu'elle a pu atteindre», affirme Al-Qassam, ajoutant que les opérations « de recherche et de récupération des corps restants nécessitent des efforts importants et un équipement spécial», assurant que mettre « tout en œuvre pour clore ce dossier». Les aides humanitaires entrées à Ghaza sont encore en dessous des besoins Le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza a annoncé, jeudi, que «480 camions d'aide humanitaire sont entrés dans l'enclave, le mercredi 15 octobre», précisant que «le convoi comprenait 3 camions de gaz de cuisine et 6 camions de diesel destinés au fonctionnement des boulangeries, des générateurs et des hôpitaux», après une blocus prolongé de plus de six mois imposé par l'occupation génocidaire israélienne. «Nous constatons que les quantités entrées restent très limitées, ne représentant qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins, et ne répondent même pas aux besoins humanitaires et vitaux minimums de plus de 2,4 millions de personnes dans la bande de Ghaza», estimés à « 600 camions d'aide par jour» de « manière urgente, régulière et ininterrompue», notamment des « fournitures médicales et de secours». Le communiqué indique que « les agences gouvernementales continuent de coordonner avec les organisations humanitaires et de secours internationales pour organiser l'entrée et la distribution équitable de l'aide humanitaire, en garantissant son accès à toutes les installations vitales et au peuple palestinien». Le Hamas appelle les médiateurs à poursuivre l'application de l'accord de cessez-le-feu Le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a appelé, vendredi, les médiateurs à poursuivre « leur rôle de suivi de la mise en œuvre des dispositions restantes de l'accord» de cessez-le-feu. «Nous appelons les médiateurs afin qu'ils achèvent leur rôle de suivi de la mise en œuvre des dispositions restantes de l'accord, notamment celles relatives à l'entrée de l'aide humanitaire en quantités suffisantes, à la satisfaction de tous les besoins essentiels des citoyens de la bande de Ghaza, à l'ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens aux citoyens», lit-on dans le communiqué. Le Mouvement appelle aussi les médiateurs «à travailler au lancement, en toute urgence, de l'opération de reconstruction (de Ghaza), notamment par l'introduction de logements (préfabriqués, ndlr) et autres infrastructures, notamment des hôpitaux, des écoles et des établissements de services». Le communiqué souligne également «la nécessité de finaliser immédiatement la formation du Comité de soutien communautaire, composé d'indépendants désignés au niveau national, afin qu'il entame ses travaux d'administration de la bande de Ghaza, et à l'achèvement du retrait des forces d'occupation vers les positions convenues». L'appel du Hamas s'adresse aussi à tous ceux qui «participent aux campagnes de solidarité et aux activités populaires» à «continuer leurs actions en faveur du peuple Palestinien», ainsi qu'à la poursuite des «procédures (judiciaires) visant à punir les criminels et les auteurs de crimes de guerre» israéliens, du «boycott sous toutes ses formes» et de «l'isolement de l'occupation et de ses dirigeants». |
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