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![]() ![]() ![]() Rapprochement familial: Plus de 1.600 détenus transférés depuis janvier
par El-Houari Dilmi ![]() «Plus de 1.600 détenus ont été
transférés durant l'année en cours dans le cadre du rapprochement familial et
du renforcement des liens sociaux entre les détenus et leurs proches », a
indiqué, jeudi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa. Lors d'une séance plénière de questions orales à
l'Assemblée populaire nationale (APN), Boudjemaa a
précisé que, «bien qu'il ne soit pas du tout évident de placer chaque détenu
dans l'établissement pénitentiaire le plus proche de son lieu de résidence,
plus de 1.600 détenus ont été transférés cette année dans le cadre du
rapprochement familial». Il a rappelé, à cet égard, que la
pratique courante concernant la répartition des détenus entre les
établissements pénitentiaires «tient compte de la capacité d'accueil de
l'établissement, du statut pénal et de l'âge du détenu, ainsi que de la nature
et de la gravité des faits commis», expliquant que «chaque détenu est placé
dans le territoire de compétence où le crime a été commis et dans un
établissement adapté au type de crime commis, avec la possibilité d'un transfert
vers un autre établissement plus proche de son lieu de résidence une fois le
jugement définitif prononcé». « Entre janvier et août 2025, 146.950
appels téléphoniques ont été effectués entre des détenus et leurs proches à
travers les différents établissements pénitentiaires», a fait savoir le
ministre. Il a également rappelé « le lancement d'un nouveau système de visites
par vidéoconférence, notamment pour les wilayas du Sud, permettant aux familles
de détenus, après une autorisation obtenue en ligne, de se rendre, les
week-ends, au siège du tribunal pour échanger par vidéoconférence avec leurs
proches incarcérés», assurant que son département «s'emploie à généraliser ce
système, qui a permis d'effectuer 1.417 visites de ce genre entre le 20 mars et
le 20 septembre 2025".
«95% des jugements définitifs exécutés» En réponse à une question sur les difficultés liées à l'exécution des décisions de justice, le ministre a affirmé que «95% des jugements définitifs sont exécutés, le faible taux restant étant lié à des problématiques juridiques», soulignant la détermination du secteur à exécuter les décisions judiciaires «avec rigueur». Lotfi Boudjemaa a, par ailleurs, indiqué que «le ministère a veillé à impliquer tous les secteurs dans la politique d'intégration sociale, à travers la création d'une commission interministérielle chargée de coordonner les activités de réinsertion des détenus et l'introduction de peines alternatives qui ont prouvé leur efficacité». En effet, un grand nombre de détenus libérés ont obtenu des diplômes dans les établissements pénitentiaires et certains d'entre eux ont lancé des projets utiles grâce aux microcrédits accordés par l'Etat, a-t-il fait savoir, appelant l'ensemble des acteurs à «s'engager dans la démarche de réinsertion sociale des détenus afin d'éradiquer la criminalité». |
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