Le football algérien vient de perdre l'une de ses plus grandes icônes. Selmi Djillali, ancien international, après une longue maladie, l'ancien meneur de jeu du CRB a rendu l'âme hier à l'âge de 79 ans. La nouvelle est tombée tel un couperet, laissant un profond sentiment de tristesse dans les cœurs du public algérien, des anciens coéquipiers et de tous ceux qui l'ont connu. Celui que l'on avait surnommé ‘'le petit brésilien'' lors d'un match amical international contre le FC Santos du Brésil du meilleur joueur du monde de tous les temps, Edson Do Nascimento, s'est éteint emportant avec lui une part précieuse de l'histoire du football algérien.

Les dirigeants du CRB à l'époque sont allés le chercher de l'OM Ruisseau, la grande école. Il ne tarda pas à s'imposer au sein du Chabab où il forma un quatuor magique avec les Lalmas, Kalem et Achour. Figure emblématique du football algérien, Selmi Djillali a endossé près d'une vingtaine de fois le maillot national entre 1967 et 1975 aux côtés des Attoui, Tahar Benferhat, Belloucif, Lemoui, Abdi, Seridi, Amirouche, Hachouf. Avec le Chabab, il a remporté deux titres de champion d'Algérie (1969 et 1970) et trois Coupes d'Algérie (1969, 1970 et 1978) et vainqueur de la Coupe du Maghreb des clubs champions (1970, 1971 et 1972).

Doté d'une technique hors du commun, d'un sens de jeu raffiné et d'une élégance rare, Selmi faisait partie de cette génération dorée qui faisait rêver les foules. Ses feintes déroutantes, ses dribbles et son intelligence de jeu ont marqué les esprits de toute une époque. Dans tous les stades d'Algérie, il incarnait le spectacle, la créativité et la joie du football à l'état pur. C'était tout simplement un régal. Il était l'un des meilleurs dribbleurs que l'Algérie ait possédé.

Mais au-delà du footballeur, c'est surtout l'homme que beaucoup saluent aujourd'hui. Respecté pour sa sagesse, sa modestie et son dévouement, il symbolisait la classe et la loyauté.

Il a toujours défendu les valeurs de son équipe avec fierté et conviction. C'était un joueur hors pair et exemplaire. Le CRB, de son côté, perd non seulement un joueur dont les exploits resteront à jamais gravés dans les mémoires. Aujourd'hui, ses proches et ses amis pleurent un artiste du ballon rond, un homme de cœur et une légende à part entière. Le ‘'petit brésilien'' n'était pas seulement un footballeur : il était un symbole d'élégance. Son passé restera éternel tout comme l'histoire de son équipe.