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Libération des détenus: Le Hamas veut un «accord équitable d'échange»

par Mohamed Mehdi

Mardi 7 octobre 2025, l'entité sioniste qui continue son génocide à Ghaza entame sa troisième année (731 jours), et continue de massacrer les Palestiniens de l'enclave et de la Cisjordanie occupée.

Des massacres qui n'ont pas baissé d'intensité malgré un nouveau round de négociations indirectes pour mettre fin à l'agression, libérer les détenus israéliens à Ghaza et les prisonniers palestiniens en Israël, et ouvrir la voie à une coalition gouvernementale palestinienne technocrate pour administrer l'enclave assiégée, après le retrait de l'armée sioniste.

Dans une déclaration marquant le deuxième anniversaire du «Déluge d'Al-Aqsa» et de l'agression génocidaire israélienne contre Ghaza, le Mouvement Hamas a exposé, hier mardi, ses principales exigences lors des négociations de cessez-le-feu qui se tiennent à Charm al-Cheikh en Egypte.

Par la voix de Fawzi Barhoum, le porte-parole du Mouvement, le Hamas a déclaré que sa délégation cherchait à « surmonter tous les obstacles » pour parvenir à un accord répondant aux « aspirations de notre peuple à Ghaza », énumérant ses exigences. Le Hamas veut un «cessez-le-feu permanent et global», accompagné d'un «retrait complet des forces israéliennes de l'ensemble de Ghaza», et de «l'entrée sans restriction de l'aide humanitaire et de secours» dont ont besoin les habitants de l'enclave qui sont soumis à un siège total depuis près de 7 mois consécutifs.

Le Mouvement réclame également le «retour des personnes déplacées dans leurs zones de résidence», et le «lancement immédiat d'un processus de reconstruction complet, supervisé par un organisme national palestinien de technocrates». Concernant la libération des détenus, le Hamas veut un «accord équitable d'échange», a ajouté Barhoum dans sa déclaration télévisée.

Le porte-parole du Hamas a accusé le criminel de guerre Netanyahou, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), de chercher à «entraver et à contrecarrer» l'actuel round de négociations, comme il a «délibérément contrecarré tous les précédents rounds» et ce de l'aveu même de responsables de l'administration américaine.

Fawzi Barhoum n'a pas manqué de rappeler, lors de sa déclaration, que l'entité sioniste a échoué dans tous ses objectifs déclarés, malgré la superpuissance militaire dont elle dispose grâce à l'aide généreuse des Etats-Unis qui lui fournit les armes les plus meurtrières. « Malgré la force militaire brutale, le soutien illimité et le plein partenariat américain dans la guerre d'extermination à Ghaza, l'entité d'occupation n'a pas réussi et ne réussira pas à donner une fausse image de victoire », a déclaré Barhoum.

MAE du Qatar : Déterminés à mettre en œuvre le plan Trump pour la fin à la guerre à Ghaza

Lors d'une conférence de presse organisée hier à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a assuré que les intermédiaires (Qatar et Egypte), sont déterminés à «œuvrer pour faire avancer le plan du président américain Donald Trump et mettre fin à la guerre à Ghaza», avant de préciser que de «nombreux détails du plan doivent encore être réglés».

«Nous sommes déterminés à mettre fin à la guerre à Ghaza, à mettre fin à l'occupation israélienne et à acheminer l'aide», a-t-il souligné, notant que «toutes les parties ont approuvé le plan du président Trump», et que les obstacles «se situent désormais dans sa mise en œuvre». «Nous apprécions l'engagement des États-Unis à mettre fin à la guerre à Ghaza, et nous travaillons avec eux pour parvenir à un consensus sur le fait que la mise en œuvre du plan Trump ne sera pas temporaire», a affirmé Al-Ansari.

Pour le porte-parole du MAE qatari, il est évident que «le plan Trump exige que la remise des otages mette fin à la guerre à Ghaza», avant de conclure, à propos de l'administration de l'enclave, l'intervenant à soutenu que : «L'avenir du peuple palestinien doit être entre les mains des seuls Palestiniens».

Deux années de destruction du système de santé de Ghaza

Mardi, dans une déclaration marquant la 2e année de l'agression sioniste, le ministère de la Santé de Ghaza a affirmé que l'enclave est soumise à «génocide sanitaire» dont le fondement est l' «effondrement total et délibéré de toute existence humaine». «Sous les frappes militaires directes et indirectes, les hôpitaux ont été transformés en structures de béton, complètement vidées de leurs installations de diagnostic et de soins», ajoute la déclaration du ministère annonçant un bilan actualisé du nombre de victimes du génocide israélien.

Au 731e jour, marquant le début de la troisième année de l'agression, «le nombre total de victimes s'élève à 67.173 martyrs et 169.780 blessés», ajoute la déclaration, précisant que «parmi les martyrs figurent 20.179 enfants, 10.427 femmes, 4.813 personnes âgées et 31.754 hommes».

Le nombre de martyrs parmi les membres du personnel médical de Ghaza s'élève à 1.701, poursuit le ministère de la Santé, rappelant que «362 autres membres du personnel médical sont détenus dans des conditions atroces, victimes de disparition forcée et privées de leurs droits humains». Le communiqué rappelle également que «l'interdiction par l'occupation de l'approvisionnement régulier en médicaments, et le nombre croissant de blessés, ont aggravé la crise de pénurie de médicaments et de fournitures médicales dans les services vitaux». «Actuellement, 55% des médicaments, 66% des fournitures médicales et 68 % des fournitures de laboratoire, nécessaires au fonctionnement des services de soins, sont en rupture de stock», note le document.

La mise hors service de la quasi-totalité des établissements de santé a fait passer «le taux d'occupation des lits d'hôpitaux à 225% à fin septembre, contre 82% lors de la même période l'année dernière», ajoute la déclaration, considérant que ce taux «est catastrophique», «compte tenu de l'augmentation incessante du nombre d'admissions et de blessures graves» en raison de la poursuite des bombardements des civils de Ghaza.