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ES Sétif: Crise de résultats, l'Entente dans la tempête

par M. Zeggai

Avec sept points en sept matches joués, l'Entente de Sétif traverse une période des plus sombres de toute son histoire. Personne n'avait imaginé un tel scénario pour une équipe qui nourrissait de grandes ambitions en début de saison pour renouer avec son passé glorieux. Plusieurs facteurs semblent expliquer ce désastre inattendu: un effectif en pertes de repères et qui ne répond guère à la philosophie du club, des choix tactiques contestés et une ambiance terne de plus en plus tendue.

Le public, considéré depuis toujours comme l'une des forces principales du club, a fini par exprimer son ras-le-bol. Lors du dernier match contre l'ASO Chlef, nombre de supporters ont quitté le stade avant le coup de sifflet final, signe d'un profond mécontentement face aux prestations jugées indignes de leur équipe et son histoire. Même l'entraineur allemand, Antoine Hey, n'a pas réussi à mettre sur pied une équipe qui répond aux aspirations de l'Entente ce qui contraint la direction à mettre fin à sa collaboration. Et là, on se demande sur quels critères s'est-on basé pour recruter le technicien allemand ? En somme, rien ne va plus à l'ESS.

Entre doutes, frustrations et tensions internes, l'Entente semble à la croisée des chemins. Pire, encore, conséquences de ce qui se trame ici et là, certains supporters ne se sont pas gênés pour brandir une banderole où ils ne souhaitent pas la bienvenue du nouveau coach Tewfik Rouabah. Bizarre, n'est-ce pas ?

Une réaction rapide s'impose si les responsables du club ne veulent pas voir la saison tourner au cauchemar. A présent, la rue gronde et le climat autour du club devient de plus en plus pesant. A chaque contreperformance, certains anciens dirigeants refont surface et se transforment en donneurs de leçons. Se présentant comme les prétendus sauveurs, ils tentent d'exploiter la situation qui prévaut actuellement, oubliant qu'à leur époque, ils n'avaient pas su apporter les solutions attendues notamment sur le plan de la gestion.

Certes la direction actuelle n'est pas exempte de reproches et a commis des erreurs, mais cela ne saurait justifier les manœuvres visant à attiser les tensions au sein du club, déjà fragilisé par la crise de résultats. L'heure devrait être à l'union et à la reconstruction, non à la discorde, au populisme et aux intérêts personnels.