![]() ![]() ![]() Arkab à l'ouverture du «NAPEC 2025»: Faire face aux mutations mondiales des marchés de l'énergie
par El-Houari Dilmi ![]() Le ministre d'Etat,
ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab,
a mis en avant, hier à Oran, la politique du gouvernement visant à tracer une
vision claire pour le développement et la modernisation du secteur des
hydrocarbures, permettant à l'Algérie de faire face efficacement aux mutations
mondiales des marchés de l'énergie.
Intervenant à l'ouverture de la 13e édition du Salon international «Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2025)», le ministre d'Etat a indiqué que la politique éclairée menée par le gouvernement, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a contribué à « dessiner une vision claire pour développer et moderniser le secteur des hydrocarbures à travers un investissement intensif dans les infrastructures pétrolières et gazières, dans le but d'augmenter les capacités de production et de stockage, d'accroître les découvertes et d'élargir la base des réserves, ce qui permet à l'Algérie de s'adapter avec souplesse et efficacité aux évolutions du marché mondial de l'énergie ». Arkab a précisé que « l'adoption d'une politique de transition énergétique ne signifie pas l'abandon des ressources fossiles, au premier rang desquelles le gaz naturel, considéré comme un combustible de transition central dans l'équation énergétique mondiale, étant le plus propre, le plus efficace et le mieux adapté à cette phase de transition ». Il a également relevé que l'Algérie «poursuit ses efforts pour valoriser et exploiter ses ressources en hydrocarbures de manière responsable et durable, afin de renforcer sa position en tant que fournisseur fiable d'énergie et de contribuer au développement national ». Le ministre d'Etat a ajouté que l'Algérie s'emploiera, durant la période 2025-2029, à mettre en œuvre des projets stratégiques dans le secteur de l'énergie, dont 80% seront consacrés aux activités amont, tandis que le reste concernera des projets de raffinage et de pétrochimie. Des marchés régionaux de l'énergie Pour sa part, le ministre de l'Energie et des Energies renouvelables, M. Mourad Adjal, a insisté sur l'importance d'une coopération active pour le lancement de projets structurants visant à soutenir la création de marchés régionaux de l'énergie, à travers des infrastructures dédiées à l'hydrogène et des réseaux énergétiques transfrontaliers dans un contexte économique favorable. Le ministre a surtout mis l'accent sur la nécessité de « réussir à tracer la voie vers un avenir énergétique à faible émission de carbone qui constitue un choix stratégique approuvé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune ». Cela exige « une action commune pour lancer des projets structurants appuyant la création de marchés régionaux de l'énergie, à travers des infrastructures de l'hydrogène et des réseaux de connexion énergétique transfrontaliers (...) dans un climat économique propice à l'investissement dans le secteur énergétique, ce qui sera un levier central pour atteindre les objectifs climatiques et de développement durable », a-t-il mentionné. Mourad Adjal a ajouté que l'Algérie «œuvre au développement et au renforcement de ses infrastructures énergétiques afin de consolider sa position en tant que fournisseur historique, fiable et sûr sur la scène régionale, que ce soit en Afrique, dans le bassin méditerranéen ou à l'échelle internationale». Concernant l'hydrogène et ses dérivés, le ministre a expliqué que son département «travaillera à son développement, tout en facilitant et soutenant des projets industriels innovants. Cela offrira des opportunités importantes de croissance économique durable, de développement industriel et de création d'emplois, tant au niveau local que dans la région méditerranéenne, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route nationale pour le développement de l'hydrogène qui sera réalisée en collaboration avec toutes les parties concernées». De son côté, le président-directeur général (P-dg) du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné que le groupe place la coopération avec les pays africains et méditerranéens « au cœur de ses priorités, y voyant un pilier fondamental pour assurer la sécurité énergétique et promouvoir un développement commun». Le même responsable a indiqué que l'Algérie, de par sa position géographique et son expertise prouvée, constitue un pont naturel entre l'Afrique et l'Europe, et qu'à travers Sonatrach, elle œuvre à renforcer la coopération au Sud comme au Nord, via des projets d'infrastructures, de développement des capacités techniques et d'échanges d'expériences dans les domaines de l'exploration, de la production et de la formation. Sur un autre registre, Hachichi a précisé que l'enjeu énergétique ne se limite plus à la disponibilité et au prix, mais s'étend désormais à la propreté, la durabilité et la sécurité de l'énergie. |
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