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Dépistage de drogue: Les laboratoires d'analyses médicales réclament un cadre réglementaire

par M. Aziza

Le syndicat algérien des laboratoires d'analyses médicales (Salam) réclame l'instauration d'un cadre réglementaire clair et précis encadrant la réalisation des tests de dépistage de drogue au sein des administrations publiques et des établissements scolaires. Sachant que le vide juridique risque d'entraver la fiabilité et la transparence de ces opérations. C'est ce qu'a affirmé le président du syndicat, M.Ali Bendjamaa, en marge de la tenue hier, de la 4ème édition des journées scientifiques internationales « Salam Days » à l'hôtel Aurassi , à Alger.

Tout en saluant les efforts de l'État dans la lutte contre la drogue, le président du syndicat a affirmé que les laboratoires d'analyses médicales sont dans cette perspective en première ligne. Mais, précise-t-il, pour réussir cette démarche il faut qu'il y ait « un cadre réglementaire complet et précis qui déterminera les prérogatives, le cadre, les conséquences professionnelles et médicales, le suivi de la personne atteinte et le respect de la confidentialité».

Pour rappel, la loi n° 25-03 du 1er juillet 2025, impose désormais des tests de dépistage négatifs pour les stupéfiants comme pièce obligatoire dans les dossiers des candidats aux concours de recrutement dans les administrations et établissements publics, les établissements d'intérêt général, et les entreprises publiques. Cette nouvelle mesure n'est cependant pas encore pleinement entrée en vigueur car un texte d'application est en cours de préparation par le ministère de la Justice.

Par ailleurs, le syndicat des laboratoires d'analyses médicales est revenu à la charge pour exiger la révision de la tarification des analyses médicales datant de 1987. Le syndicat SALAM se dit encore une fois prêt à collaborer avec les pouvoirs publics et les parties prenantes pour actualiser la nomenclature des tarifs des analyses médicales jugée «obsolète».

D'où la nécessité de la revoir en urgence et ce pour à la fois préserver l'intérêt des patients et la santé publique et pour permettre aussi d'organiser la profession de biologie médicale.

Le président du syndicat a tenu à préciser que sa formation syndicale avait à plusieurs reprises adressé des correspondances au ministère de la santé mais aucune réponse n'a été formulée dans ce sens, a-t-il regretté.