Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Education: Comment en finir avec la surcharge des classes ?

par M. Aziza

Consciente des enjeux majeurs de la rentrée scolaire, l'Union nationale des travailleurs de l'éducation (UNPEF) s'est lancée à travers ses bureaux régionaux dans une opération d'évaluation, mettant en évidence les points positifs enregistrés, mais aussi les difficultés rencontrées sur le terrain. Concrètement, l'UNPEF, et après deux semaines du lancement de la nouvelle année scolaire, a tenu, jeudi, une rencontre organisationnelle au lycée Colonel Amirouche de Staoueli, à Alger. Cette réunion a regroupé les présidents des bureaux de sections ainsi que les responsables des bureaux de wilaya. Objectif : dresser le bilan du déroulement de la rentrée scolaire et discuter des principales préoccupations du personnel éducatif. Chaque bureau de wilaya est invité, selon le président de l'UNPEF, Sadek Dziri, à présenter un rapport d'évaluation détaillé sur les conditions de la reprise des cours, tant sur le plan matériel que pédagogique.

Dans une déclaration faite au « le Quotidien d'Oran », M. Dziri a souligné sur la base d'un constat préliminaire, les défis majeurs auxquels fait face le secteur, notamment la surcharge des classes, un phénomène particulièrement pesant dans la wilaya d'Alger, où le nombre d'élèves par classe complique les conditions d'enseignement et d'apprentissage. Pourtant d'énormes efforts ont été consentis par le ministère de l'Education et les pouvoirs publics pour trouver des solutions pour des cas de surcharge dans certains établissements.

Le président du syndicat a également évoqué le déficit en encadrement administratif, soulignant que ce manque de personnel compromet le bon fonctionnement des établissements scolaires. « L'encadrement administratif est aussi important que l'encadrement pédagogique, car il garantit l'équilibre et la continuité du travail éducatif », a-t-il affirmé. Affirmant qu'en matière de personnel pédagogique, la situation est plus confortable par rapport à celle du personnel administratif. Pour rappel, le ministère de l'Education nationale a évoqué l'organisation d'un concours pour recruter 45.000 enseignants, ainsi que du personnel administratif afin de répondre aux besoins croissants du système éducatif pour l'année scolaire 2025-2026.

Enfin, l'UNPEF a indiqué par le biais de son président que le syndicat compte formuler des propositions concrètes pour améliorer les conditions de travail des personnels et le déroulement de l'année scolaire, une fois que les rapports d'évaluations seront collectés auprès de ses bureaux régionaux.

Par ailleurs, l'UNPEF a soulevé la question du statut particulier des différents corps de l'Education, restée en suspens depuis la dernière réunion du 27 mai. Le syndicat a regretté l'absence d'évolution ou d'informations nouvelles sur ce dossier, tout en reconnaissant que la dernière révision du statut particulier avait été moyennement favorable à certaines catégories, notamment celles disposant d'une longue expérience. En revanche, une grande partie des travailleurs du secteur n'a pas bénéficié d'améliorations significatives, ce qui inquiète les syndicats et la communauté éducative, espérant ainsi la reprise des réunions de concertation et de dialogue avec la tutelle.