A l'instar de chaque été, les services d'hygiène des différents secteurs urbains de la commune d'Oran ont lancé, depuis le début de la saison estivale, une vaste opération de contrôle des colporteurs d'eau et des puits, dans le cadre de la lutte contre les maladies à transmission hydrique, dans plusieurs sites. Selon les services de la commune, cette opération a permis de dresser plus d'une vingtaine de mises en demeure à des colporteurs d'eau et des propriétaires de citernes tractées. Les mêmes sources indiquent que ces colporteurs ont été sommés de cesser leur activité, et de procéder au renouvellement des citernes répondant aux normes d'hygiène, sous peine de mise en fourrière de leurs véhicules et de poursuites judicaires. L'opération de contrôle des sources et des puits au niveau des quartiers d'El Hassi et Coca a révélé que l'eau analysée puisée de plusieurs puits est de mauvaise qualité. Les résultats révèlent, notamment, un taux élevé de nitrate dans certains puits, où l'eau du colportage est puisée, indique-t-on.

Par ailleurs et selon nos interlocuteurs, l'opération, qui se poursuit toujours, a révélé que les colporteurs contrevenants proposaient une eau qui peut constituer un danger pour le consommateur. Le contrôle a, aussi, permis de révéler que certaines citernes non entretenues contenaient de la rouille, ce qui a incité les responsables chargés de l'opération à retirer les cartes aux concernés et à mettre en demeure l'ensemble des contrevenants à suspendre leur activité.

Ces derniers soulignent que le recensement effectué par les différents secteurs urbains fait ressortir un nombre de plus de 100 colporteurs desservant les différents quartiers de la ville. Les mêmes statistiques ont révélé qu'une bonne partie des citoyens de la ville d'Oran ont recours aux citernes d'eau, et n'ont pratiquement aucune idée sur les conditions d'hygiène ni de l'endroit où s'approvisionnent les colporteurs d'eau. Régulièrement, la Commission de la santé, de l'hygiène et de la protection de l'environnement de la commune d'Oran, en collaboration avec la délégation communale de Bouâmama, mène des opérations de contrôle de quelques puits et sources d'eau dans le cadre de la lutte contre les maladies à transmission hydrique. Des échantillons sont ainsi prélevés pour des analyses microbiologiques, physico-chimiques et de chloration, afin de déterminer leur aptitude à la consommation et de prendre les mesures nécessaires en cas de résultats positifs. Ces opérations visent à assurer la qualité de l'eau potable et à garantir la santé publique.

Les autorités municipales, en collaboration avec les forces de police urbaine et de protection de l'environnement de la wilaya d'Oran, ainsi que la gendarmerie nationale, sont engagées dans ces actions pour préserver l'environnement et garantir la sécurité sanitaire des habitants. Les maladies à transmission hydrique sont presque éradiquées à Oran. Toutefois de nombreux cas d'hépatite A sont recensés chaque année. Il est démontré que seul l'approvisionnement en eau salubre et l'aménagement d'installations sanitaires appropriées, pour toutes les populations, peuvent réduire sensiblement la prévalence de ces maladies. Malgré le danger et les campagnes de sensibilisation, les citoyens oranais continuent de s'approvisionner auprès des colporteurs d'eau. La majorité des cas d'hépatite A enregistrés dans les cités et quartiers périphériques de la wilaya d'Oran, en raison de la présence de foyers de contamination dus essentiellement à la consommation d'eau colportée.