Dimanche 701e jour de l'agression sioniste contre la population civile de Ghaza et 6 mois (190 jours) de siège total de l'enclave, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres contre les femmes, les enfants, et les personnes à la recherche d'aides alimentaires.

Le rapport statistique publié, hier, par le ministère de la Santé fait état de 496 victimes lors des précédentes 24h (samedi), dont 87 martyrs (dont les restes de 4 corps retrouvés sous les décombres) et 409 blessés transférés vers les hôpitaux de Ghaza, portant à 64.368 martyrs et 162.776 blessés, le nombre total de victimes palestiniennes depuis le 7 octobre 2023. Le bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, passe 11.911 martyrs et 50.735 blessés.

En outre, durant la même période, les tirs de l'armée d'occupation et des agents de la fondation américaine «GHF» ont fait 31 martyrs et 132 blessés devant les «centres d'aide» israélo-américains, portant le nombre total des victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire à 2.416 martyrs et 17.709 blessés.

Par ailleurs, le ministère a fait état du décès de 5 personnes, dont 3 enfants, portant le nombre total de victimes de la famine et de la malnutrition, imposées par Israël avec le soutien des Etats-Unis, à 387 martyrs, dont 138 enfants.

Sur la situation des hôpitaux dans l'enclave, le directeur du ministère de la Santé à Ghaza, Mounir al-Barsh, a déclaré à Al Jazeera que «l'occupation veut évacuer de force les citoyens de la ville de Ghaza dans des conditions humanitaires et sanitaires dramatiques». «Le manque de moyens nous empêche de détecter les nouveaux virus et épidémies qui se propagent dans l'enclave. Les quelques hôpitaux qui sont fonctionnels partiellement à Ghaza sont l'unique espoir et le seul refuge des citoyens», a-t-il ajouté appelant «à la protection du personnel» de ces établissements.

Hier, des sources hospitalières ont déclaré à Al Jazeera que 31 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis l'aube jusqu'aux environs de 16h (localement) dans des raids israéliens sur plusieurs zones de la bande de Ghaza, dont 29 dans la ville de Ghaza.

Plainte en Pologne contre des représentants d'entreprises d'armement israéliennes

La Fondation Hind Rajab a annoncé samedi sur X que trois représentants d'entreprises d'armement israéliennes ont été interrogés le jour même en Pologne.

«Au salon MSPO de Kielce, à la suite d'une action menée par l'initiative judiciaire polono-palestinienne KAKTUS, trois représentants d'entreprises d'armement israéliennes ont été interpellés et interrogés. Il s'agit là d'une nouvelle fissure dans le mur d'impunité d'Israël. La Pologne doit désormais poursuivre l'enquête», indique la Fondation qui porte le nom de la petite Hind Rajab, âgée de 6 ans, tuée de sang froid, le 29 janvier 2024, par des soldats israéliens.

De son côté, l'initiative KAKTUS a annoncé samedi dans un communiqué avoir déposé plainte le 3 septembre 2025 «contre des représentants de quatre entreprises d'armement israéliennes participant au Salon international de l'industrie de la défense (MSPO) à Kielce, en Pologne». «La plainte vise l'approbation et la complicité de crimes internationaux, dont le génocide, via la commercialisation d'armes présentées comme «testées en combat», alors qu'en réalité elles ont été utilisées contre la population civile de la bande de Ghaza».

La même source indique que plusieurs employés de ces entreprises, dont Elbit Systems et Rafael Advanced Defense Systems, «ont été convoqués et interrogés par la police polonaise».

Citant le Jerusalem Post, le communiqué de l'initiative KAKTUS affirme que sur les dix personnes interrogées «trois travaillaient chez Elbit Systems et les autres chez Rafael Advanced Defense Systems», ajoutant que «deux autres représentants d'entreprises israéliennes avaient déjà quitté la Pologne avant d'être convoqués ».

Dix entreprises israéliennes étaient présentes au salon, certaines vantant ouvertement l'utilisation de leurs armes à Gaza. Des manifestations ont eu lieu, notamment une action symbolique avec de faux sang sur le stand d'Elbit.

La déclaration de KAKTUS demande «l'ouverture d'enquêtes contre les représentants des entreprises israéliennes», «l'exclusion de ces entreprises des salons d'armement en Pologne», «la fin de toute coopération avec des entreprises profitant de violations du droit international», et «l'abandon des poursuites contre les militants ayant protesté pacifiquement».

« La Pologne ne peut devenir un lieu où sont promues des armes testées sur des civils», affirme encore KAKTUS.

Un drone yéménite frappe l'aéroport de «Ramon»

Plusieurs drones ont été lancés, hier en début d'après-midi, sur les territoires palestiniens occupés, par les forces armées des Ansar Allah du Yémen, dont un a frappé le terminal passagers de l'aéroport de «Ramon» faisant plusieurs blessés.

Al Jazeera a rapporté que la radio de l'armée israélienne a confirmé qu'un drone yéménite a frappé le terminal passagers de l'aéroport de Ramon, dans le sud des territoires occupés, faisant 8 blessés. La même source ajoute que la radio de l'armée sioniste a fait état de «graves dysfonctionnement qui ont empêché la détection du drone qui a atteint l'aéroport de Ramon».