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Il y a sept ans nous a quittés Hacene Lalmas: Quand le maestro algérien était comparé à Puskas

par M. Zeggai

«Hacene Lalmas ou le regard périphérique de Puskas», avait écrit vers la fin des années 70 le célèbre journaliste Jacques Ferran dans ‘'France Football''. Une phrase qui résume l'immense talent du regretté Lalmas, l'un des plus grands joueurs algériens de tous les temps, décédé il y a sept ans à l'âge de 75 ans. Après avoir entamé sa carrière à l'OM Ruisseau, Lalmas a fait les beaux jours du CR Belcourt et de l'équipe nationale algérienne après l'indépendance. L'ex-meneur de jeu du CR Belouizdad (Belcourt à l'époque) a porté pendant plus de dix ans le maillot vert de l'équipe nationale entre 1963 et 1974. Il s'est fait connaitre en novembre 1964 lors du match amical Algérie-URSS (demi-finaliste de la Coupe du monde à l'époque) après avoir réalisé un superbe match et un joli but marqué au célèbre et le meilleur gardien de but de tous les temps, Lev Yachine. Malgré ses grandes qualités techniques, Lalmas n'a jamais quitté l'Algérie. Avec son intelligence de jeu, sa technique, ses accélérations décisives, sa force de pénétration, son jeu de tête, opportunisme et surtout sa personnalité ont fait de lui un meneur de jeu hors pair. Avec son style impressionnant qui lui était propre, l'ancien patron du Chabab faisait à lui seul le spectacle au point d'attirer l'attention et l'admiration de tout le public algérien qui lui vouait un grand respect. Lors de la CAN 1968 en Ethiopie, il a été désigné meilleur joueur avec à la clé un triplé et a failli signer à Anderlecht. Hacene Lalmas reste et restera toujours une légende vivante de l'histoire du football algérien et un homme droit et dévoué pour son pays. Lalmas est considéré, avec Mustapha Dahleb, Boualem Amirouche, Mokhtar Kalem, Rabah Madjer, Salhi Abdelhamid, Tahar Benferhat, Hadefi Miloud et Lakhdar Belloumi, comme l'un des purs produits du football algérien.