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![]() ![]() ![]() Mise en garde contre un plan suspect de transformation de la Bande: «Ghaza n'est pas une propriété à vendre»
par Mohamed Mehdi ![]() Lundi 639e jour de
l'agression sioniste et 127e jour de siège total de Ghaza,
l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres de la population civile et
des demandeurs d'aide alimentaire. Le nombre de victimes des bombardements
israéliens durant les précédentes 24 heures (dimanche), s'est élevé à 461
victimes, dont 105 martyrs et 356 blessés, portant le nombre total de victimes
à 57.523 martyrs et 136.617 blessés, depuis le début du génocide en octobre
2023, indique le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la
Santé à Ghaza. L'autre bilan concerne le nombre de
victimes depuis la violation du cessez-le-feu par l'entité sioniste, le 18 mars
2025, qui est passé à 6.964 martyrs et 24.576 blessés. Alors que les tirs de
l'armée sioniste sur les demandeurs d'aide alimentaire, ont fait des martyrs et
des blessés, durant la journée de dimanche, portant à 758 martyrs et 5.005
blessés le nombre de victimes depuis le lancement du plan américano-israélien
d'aide militarisée, le 27 mai 2025. Les attaques israéliennes de lundi contre
les civils de Ghaza ont fait, depuis l'aube jusqu'à 15h30
(localement), au moins 35 martyrs, dont 18 dans la ville de Ghaza
et le nord de l'enclave, et 5 martyrs près d'un centre de distribution d'aide
alimentaire au nord de Rafah, ont indiqué des sources médicales citées par Al
Jazeera.
Par ailleurs, devant l'afflux incessant des blessés, le secteur hospitalier fait face à une importante pénurie de sang. C'est ce qu'a confirmé, hier, le directeur du Complexe médical al-Shifa', Mohamed Abu Salmiya, dans une déclaration à Al Jazeera. «Le secteur de la Santé à Ghaza souffre d'une pénurie importante d'unités de sang en raison du grand nombre de victimes causées par les raids continus de l'occupation», a déclaré Abu Salmiya, ajoutant que durant le mois de juin dernier, l'hôpital al-Shifa «a utilisé 10.000 unités de sang», précisant qu'il s'agit du «niveau le plus élevé depuis le début de l'agression le 7 octobre 2023». Amnesty : Israël utilise délibérément la famine comme arme de guerre Dans un communiqué, rendu public lundi, Amnesty International' affirme avoir réuni des preuves qui démontrent que, «depuis la mise en place de son système militarisé de distribution de l'aide, il y a plus d'un mois, Israël a continué d'utiliser la famine comme arme de guerre contre la population civile de la bande de Ghaza occupée, lui imposant délibérément des conditions de vie destinées à entraîner sa destruction physique dans le cadre du génocide dont elle est actuellement la cible». Depuis près d'un mois et demi, Israël et les Etats-Unis ont mis en place un système militarisé de distribution d'aide, géré par la Fondation humanitaire pour Ghaza (GHF, acronyme en anglais), qui a déjà entraîné «plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés lors de distributions chaotiques», constate Amnesty. Amnesty International' affirme avoir interrogé, en mai et juin 2025, «17 personnes déplacées à l'intérieur du pays (10 femmes et sept hommes), les parents de quatre enfants hospitalisés pour malnutrition aiguë et quatre soignants dans trois hôpitaux de la ville de Ghaza et de Khan Younes». L'enquête a mis en évidence des «effets dévastateurs (de ces restrictions, ndlr) sur les enfants», ajoute AI qui rappelle qu'«avant même l'imposition d'un siège total de Ghaza ( ) les conditions de vie délibérément imposées par Israël pour détruire la population palestinienne ont eu des effets particulièrement dévastateurs sur les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes». L'organisation dénonce aussi l'attitude de la «Communauté internationale» qui «non seulement n'a pas fait cesser ce génocide», mais «a permis à Israël d'inventer en permanence de nouveaux moyens de détruire des vies palestiniennes à Ghaza et de bafouer leur dignité humaine », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International. FPLP : Ghaza n'est pas un projet d'investissement immobilier Le Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP) a mis en garde, hier dans un communiqué, «contre un plan dangereux et suspect visant la transformation de la bande de Ghaza et en un projet d'investissement sur les ruines du peuple palestinien». Le communiqué du FPLP réagit aux informations publiées, le 4 juillet dernier, par le Financial Times' (FT), «révélant l'existence d'un plan mené par des hommes d'affaires sionistes en coopération avec le Boston Consulting Group américain' et la Fondation Tony Blair'». Ce plan, baptisé «Aurora», «vise à liquider la Cause palestinienne à travers la transformation de bande de Ghaza en un projet d'investissement bâti sur les ruines de notre peuple», affirme le FPLP, ajoutant qu'il s'agit d'une «nouvelle version du projet de judaïsation» de la Palestine, «en présentant la «paix économique» comme une alternative aux droits nationaux» dont le but est «d'expulser des centaines de milliers de Palestiniens de leurs terres par des tentations financières et une aide douteuse». Le FPLP met en garde «contre l'implication de toute partie internationale dans ce plan» qui «échouera comme toutes les précédentes tentatives de liquidation de notre Cause». «Ghaza n'est pas une propriété à vendre, mais une partie vivante et authentique de la terre de Palestine historique, et aucune force au monde ne peut l'arracher à son peuple ni par le génocide, le siège, la destruction systématique, ni par le déplacement», affirme encore le FPLP. |
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