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Fausses informations sur les réseaux sociaux: Les mises en garde du ministère de l'Education

par M. Aziza

  Beaucoup de fausses informations ont circulé et circulent toujours sur les réseaux sociaux concernant le secteur de l'éducation. Des rumeurs et des fake news sur de prétendues dates des résultats des examens nationaux (Bac et BEM), des taux de réussite et des dates de la rentrée scolaire notamment. Le ministère de l'Education ne s'est pas contenté de conseiller la famille éducative et les parents d'élèves de vérifier les sources d'information avant de partager ou de croire ces informations, mais a décidé de sévir. Dans un communiqué rendu public, le département de Mohamed Saadaoui a annoncé l'engagement de poursuites judiciaires contre toute personne ou page diffusant ou faisant la promotion de fausses informations portant atteinte à la crédibilité du secteur.

Cette mise en garde est intervenue selon le communiqué du ministère de l'Education suite à la publication, tout récemment, d'informations non officielles sur les réseaux, par de nombreuses personnes, relayant des dates fictives de publication des résultats, des taux de réussite inventés, ou encore de listes supposées des élèves les mieux classés. Des fausses informations qui provoquent, selon le département de Saadaoui, inquiétude et confusion chez les élèves et leurs parents.

Si le ministère de l'Education a choisi la voie de la sanction et des mesures punitives en réponse à ces rumeurs et aux fake News, des syndicats du secteur se sont dits favorables à cette démarche en plus de la dynamisation des services de communication. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a affirmé au «Le Quotidien d'Oran» que son syndicat est pour les sanctions contre certaines dérives déontologiques.

Il a affirmé que son syndicat a toujours défendu l'intégrité des examens en dénonçant certaines voix qui se substituent au ministère de l'Education en annonçant des informations qui sont parfois erronées et sans aucun fondement. Et d'affirmer que le secteur a déjà connu une situation pareille lors de la promulgation des statuts particuliers des différents corps du secteur où certaines voix et même des syndicalistes se sont lancés dans des annonces parfois erronées semant beaucoup plus la confusion que la clarté et la compréhension.

Sadek Dziri, président de l'Union nationale du personnel de l'éducation de la formation (UNPEF) abonde dans le même sens affirmant que depuis plusieurs années ces fausses informations circulent sur les réseaux sociaux, mais, estime-t-il, il est préférable de renforcer le système d'information et de communication au niveau du ministère au lieu de s'engager dans des batailles judiciaires interminables contre les facebookeurs ou les utilisateurs des réseaux sociaux qui publient parfois n'importe quoi sur leur compte ou leur site ou émettent des déclarations farfelues à travers les réseaux sociaux. Précisant que s'engager dans des poursuites judiciaires peut prendre beaucoup de temps et c'est une perte d'effort alors que le secteur a plusieurs défis à atteindre. Précisant que parfois «nous avons affaire à des sites qui ne sont pas hébergés en Algérie, ce qui complique davantage les poursuites». Il serait préférable d'être à jour pour lutter contre les fausses informations et pour détecter les fake news instantanément à travers le site et la page officielle du ministère de l'Education sur notamment Facebook. Précisant que la fausse information s'éteint dès qu'il y a un démenti officiel ou une information officielle qui surgit.

Contacté par nos soins, Mohamed Belamri, secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l'éducation (SATE), a affirmé pour sa part que les fausses informations sur les réseaux sociaux ne concernent pas uniquement le secteur de l'éducation mais l'ensemble des secteurs, par le fait que certains qui n'ont pas de scrupule scannent des communiqués d'autres pays voisins et l'attribuent à l'Algérie et publient des informations sans aucun fondement. La meilleure façon pour lutter contre les fake news et les informations erronées et de consolider le rôle des services de communications du ministère de l'Education.