Dimanche 638e jours d'agression sioniste et 126e jour de siège total de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres de la population civile et des demandeurs d'aide alimentaires.

Le bilan statistique quotidien, publié hier par le ministère palestinien de la Santé, indique que le nombre de victimes transférés vers les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (samedi), s'est élevé à 384 victimes, dont 80 martyrs et 304 blessés, portant le nombre total de victimes à 57.418 martyrs et 136.261 blessés, depuis le début du génocide en octobre 2023.

En outre, depuis la violation du cessez-le-feu par l'entité sioniste, le 18 mars 2025, le nombre de victimes est passé à 6.860 martyrs et 24.220 blessés. Quant au nombre des victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire, il a augmenté à 751 martyrs (+8 durant les précédentes 24h) et 4.931 blessés (+40), depuis le 27 mai dernier.

Hier, les attaques israéliennes sur plusieurs régions de Ghaza ont fait au moins 57 martyrs, depuis l'aube de dimanche à 15h (localement), dont 36 dans la ville de Ghaza, rapporte Al Jazeera citant des sources hospitalières. Plusieurs quartiers de la ville de Ghaza étaient visés par de violents bombardements. La même source a fait état de 2 martyrs et de nombreux blessés dans une attaque contre une maison dans le quartier Al-Tuffah, au nord-est de la ville de Ghaza, ainsi que 12 autres martyrs et plusieurs blessés à Sheikh Redwan.

Toujours dans la ville de Ghaza, dans l'après-midi, une source à l'hôpital Al-Shifa, citée par Al Jazeera a fait état de 6 martyrs et de plusieurs blessés lors d'une attaque israélienne contre une école abritant des personnes déplacées dans le camp al-Shati. Une autre attaque de l'armée sioniste à l'école Abu Asi, précisant que des enfants figuraient parmi les victimes, rapporte également Al Jazeera. Au sud de l'enclave, les attaques sionistes ont visé des zones de Khan Younes et de Rafah. Le complexe médical Nasser a signalé le martyre de 4 Palestiniens, dont 3 enfants, dans un bombardement israélien contre une tente de personnes déplacées à al-Mawasi, à l'ouest de Khan Younes.

La même source a fait état également d'au moins 4 martyrs et de plusieurs blessés sous les balles des forces d'occupation israéliennes près d'un « centre d'aide humanitaire » au nord de Rafah. Dans le centre de Ghaza, pas moins de 7 martyrs, dont des enfants, ont été confirmés par des sources médicales à l'hôpital Al-Awda, suite à une attaque israélienne contre une tente de personnes déplacées à l'ouest du camp de Nuseirat.

Des milliers de familles privées d'eau potable

Dans une déclaration à Al Jazeera, un responsable du réseau d'ONG à Ghaza a signalé que l'approvisionnement en eau potable diminue considérablement dans l'enclave, ajoutant que la capacité du réseau à transporter l'eau vers les regroupements de population « diminue en raison de la pénurie de carburant». « Nous exigeons une pression internationale sur l'occupation pour qu'elle autorise l'approvisionnement en carburant dans la bande de Ghaza », a ajouté l'interlocuteur qui a également signalé que « plus de 100.000 enfants souffrent de malnutrition avancée ».

De son côté, un porte-parole de la municipalité de la ville de Ghaza a déclaré à Al Jazeera que des « milliers de familles à l'est de la ville sont privées d'eau potable depuis environ une semaine». Le même responsable, Asem al-Nabi, a déclaré qu'en raison du blocus de l'eau par l'occupation les Palestiniens de cette ville souffrent d'un état de déshydratation avancé «qui ne peut être résolu sans une intervention extérieure».

L'UNRWA toujours en attente des preuves des allégations israéliennes

L'UNRWA a indiqué, dimanche, dans une publication sur X, que l'agence n'a toujours pas reçu les preuves des allégations israéliennes à son encontre. La publication rappelle les propos du Commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, devant la presse, le 24 juin 2025, expliquant qu'il a écrit « le mois dernier, au ministre des Affaires étrangères d'Israël, demandant, une fois de plus, des informations et des preuves pour étayer ces allégations», et qu'à ce jour il n'a obtenu aucune réponse. « Le gouvernement israélien a continué à dénoncer la neutralité de l'UNRWA, mettant ainsi notre personnel en danger et portant atteinte à la réputation de l'Agence», lit-on dans la publication.

«Dans ma lettre, j'ai également noté que le gouvernement israélien n'a engagé aucune poursuite dans le cadre de son système de justice pénale, ce qui nécessiterait également la présentation de preuves crédibles», affirme encore Lazzarini. La censure dont bénéficie l'entité sioniste dans les médias occidentaux ne permet aucun débat sur les accusations portées contre l'UNRWA, et les conséquences de l'interdiction de cette dernière sur la population de Ghaza, de Cisjordanie occupée, ainsi que sur l'ensemble des réfugiés palestiniens dans plusieurs pays suite à la réduction drastique des financements.

Outre les bombardements des écoles, des bâtiments et des zones de distribution des aides de l'Agence, l'armée d'occupation israélienne a tué 272 membres du personnel de l'UNRWA à Ghaza.